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UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS
ÉCOLE DOCTORALE SHS
Laboratoire CITERES, UMR CNRS 6173, équipe IPA-PE
THÈSE présentée pa r:
KÁTIA GONÇALVES DE FREITAS
soutenue le 18: DECEMBRE 2008
pour obtenir le grade d:eD octeur de l’université François - Rabelais
Discipline/ Spéciali t:é AMÉNAGEMENT
L’ÉVOLUTION DE LA POLITIQUE
BRÉSILIENNE D’AIDE TECHNIQUE ET
DE VULGARISATION AGRICOLE
(P.N.A.T.E.R.) VERS LE RÉFÉRENTIEL
AGROÉCOLOGIQUE
THÈSE dirigée par :
M. CARRIÈRE Jean-Paul Professeur, Université François - Rabelais
RAPPORTEURS :
M. TEIXEIRA Olivio Professeur, Universidade Federal de Sergipe (Brésil)
M. GOZE Maurice Professeur, Université de Bordeaux III
JURY :
M. BOINON Jean-Pierre Professeur, Etablissement d’Enseignement Supérie ur
Agronomique de Dijon
M. CARRIÈRE Jean-Paul Professeur, Université François – Rabelais
M. GOZE Maurice Professeur, Université de Bordeaux III
M. ROUX Bernard Chargé de Recherches, Institut National de la Recher che
Agronomique de Paris
M. SERRANO José M a î tr e d e C o n fé r ences, Université François RabelaisJe dédie ce travail à ma fille, Beatr iz, à
ma mère, Diná, à ma sœur, Aíssa , à
mes frères, Wladimir, Orlando Carlo s
et Chateaubriand, et à mon direct eur
de recherche, le Professeur Jean-P aul
CARRIÈRE.Remerciements
J’aimerais exprimer ma gratitude envers tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont rendu
possible la réalisation de ce travail, y compris ceux dont le nom n’apparaî t pas dans cette page de
remerciements.
A Jean-Paul CARRIERE, mon directeur de recherche, dont l’engagement, les enc ouragements et
notamment les démonstrations d’intérêt pour mon travail et d’amitié ont ét é fondamentaux au bon
aboutissement de cette thèse. Je crains d’ailleurs n’arriver jamais à être en mesure de remercier
suffisamment le soutien et la confiance sans cesse renouvelée dont il a fait preuve en mon égard.
A Gustave et Marie-Annick VERGNEAU, pour leur accueil, solidarité et amit ié, qui ont rendu mon
séjour à Tours bien plus confortable et chaleureux.
A Cláudia et Rodrigo SAA GERBIER, en qui, plus que des voisins, je cr ois avoir trouvé non
seulement des amis mais une famille, qui m’a aidé énormément dans la vie lorsque j’en ai eu besoin.
Merci à Laura VERDELLI et à Virgínia MARQUES, pour l’appui très chaleureux da ns les moments
les plus difficiles, pour les mer rveenciontllreuss esl us«ophones » que l’on a vécues ensemble et
pour l’amitié toujours renouvelée.
Merci aussi aux professeurs (Corrine LARRUE, Serge THIBAULT, Philipe MATHIS, José
SERRANO, ...) et personnels du ex-CESA (Lydia, Martine, Anne, Marie-Hélène, ...), pour leur accueil
si sympathique et chaleureux et pour leur aide lorsque le besoin s’en faisait sentir.
A João Francisco de OLIVEIRA, pour l’élaboration de l’abstract et pour l’am itié sans cesse
renouvelée.
Merci Olívio TEIXEIRA, de m’avoir encouragé à suivre mes études doctorales en France et de
m’avoir fait l’honneur d’être rapporteur de cette thèse.
A la Coordination de Perfectionnement de Personnel de Niveau Supérieur (CAPES), pour la bourse
d’études qui m’a été octroyé et pour la compréhension et patience .
Aux collègues de l’Institut National de Colonisation et Réforme Agraire (INCRA), sans l’appui
desquels, notamment le congé qui m’a été octroyé dans la phase finale du travai l de thèse, je n’aurais
certainement pas pu arriver à la fin. Merci Luiz GONZAGA, Inez MARINHO, Marisa BATISTA,
Kalyandra VAZ, Liana ROCHA, Lígia MEDEIROS, Audísio COSTA, Antônio RIBEIRO, Abdon
BANDEIRA, Ronaldo ALVES, Sessuana PAESE, Rolf RACKBART, Guilherme CASSEL...
A Magnólia GIBSON et Ghislaine DUQUÉ, professeurs à l’Universidade Federa l de Campina
Grande, Paraíba.
Pour les informations et documents gentiment fournis, je remercie aussi les personnels de l’EMATER-
PB, du DNOCS-PB, de la SEMARH, de la SAIA, de la Prefeitura de Sousa-PB, de l’AS-PTA, de
l’ANA, ainsi qu’à Joaquim OSTERNE CARNEIRO, du SENAR-PB, à Ivanildo et Jeanne, de la
FETAG-PB, et au Professeur Marcelo Dias MINÁ, de l’Universidade de Viçosa, Minas Gerais.
Enfin, cela va de soi, je tiens évidemment à remercier ma famille, en particulier à Beatriz, ma fille
chérie, qui a su vivre toutes ces années de thèse et, donc, de sacrifice de notre vie familiale, avec
sagesse, tranquillité et, surtout, beaucoup de joie, sans laquelle j’aurais sa ns doute eu du mal à garder
l’équilibre.Résumé
La Politique Brésilienne d’Aide Technique et de Vulgarisation Agricole – PNATER, dont l’histoire
remonte à la fin des années 1940, a eu à ses origines un référentiel de nature humaniste et
assistentialiste, d’inspiration nord-américaine. A partir des années 1960, cette politique a changé dans
le sens d’une intégration profonde, dans son référentiel, des idées diffusionnist es et productivistes à la
base de la Révolution Verte. Dans ce cadre, les producteurs agricoles plus favori sés économiquement,
perçus comme les plus aptes à l’adoption des technologies agricoles modernes, ont été les grands
bénéficiaires des services publics d’Aide Technique et de Vulgarisation Agri cole (ATER). Associée
au crédit rural subsidié, à la recherche agricole et à l’enseignement en sci ences agraires, en vue de
constituer un système cohérent en faveur de la modernisation agricole, l’ATER conv entionnelle a bien
atteint son objectif de diffusion des paquets technologiques modernes auprès de son public prioritaire.
Mais, à partir du milieu des années 1980, cette politique a connu une grande crise, qui trouve son
origine dans plusieurs facteurs, not: a1)mm elnta crise budgétaire et de légitimi ; té de l’État brésilien
2) la remise en cause du paradigme de la modernisation, en raison de la cris e socio-environnentale qui
lui est liée ; 3) la va gue; e tnéo- 4)li bérlal emontée en force du paradigme de la durabilité.
D’où la réouverture officielle du débat sur la PNATER, devenu de plus en plus vif en raison de deux
processus contradictoi :re s1) le démantèlement progressif de l’appareil publ; ietc 2)d’ AT ElRa
reconnaissance, par l’Etat brésilien, du rôle crucial de l’agriculture famili ale dans la construction du
développement rural durable et, donc, du besoin de politiques d’appui à ce segment social.
Ce débat a débouché, en 2004, sur l’instituti Nouveon dell el aP NA«TER », dont le texte officiel
indique un changement radical de l’ATER brésilienne vers la durabilité. Le caractère radical de ce
changement réside notamment dans l’adoption de l’Agroécologie en tant que référ ent des services
publics d’ATER. En effet, parmi les différentes approches présentes dans le dé bat sur l’agriculture
durable, l’Agroécologie est celle qui propose la rupture plus radicale avec l E’algrl eiculture moderne.
est au demeurant loin d’être acceptée et reconnue par l’ensemble des protagoniste s de ce débat. Dès
lors, comment expliquer la victoire des défenseurs de l’Agroécologie dans le proc essus d’élaboration
de la Nouvelle PNATE R? Telle est la question centrale à laquelle nous avons e ssayé d’apporter
quelques éléments de réponse. Le processus de changement de la PNATER vers l e référentiel
agroécologique a été donc notre sujet de recherche, que nous avons étudié à part ir d’une approche
cognitive de l’Analyse de Politiques Publiques.
Notre étude a montré que le débat général sur l’ATER est marqué par la présence de deux tendances
principales, l’écotechnocratique et l’agroécologique, et que la première, dont les défenseurs sont
également partisans de l’Intensification Verte, est prédominante. Mais , au Brésil, le courant
agroécologique s’est renforcé à partir d’une l’alliance nouée entre des groupes aux intérêts majeurs
divers, autour du projet d’une nouvelle ATER publique centrée sur l’agriculture familiale, d’abord
dans une perspective générique de développement rural durable et, plus tardivement , agroécologique.
Nous avons pu montrer également que la victoire de la coalition agroécologique n’a été possible que
dans la mesure où, d’une part, le Ministère du Développement Agraire (MDA) , étant chargé des
politiques de soutien à l’agriculture familiale, s’est vu confier aussi la c ompétence de l’ATER. D’autre
part, les postes clefs du MDA