L ’ E n c y c l o p é d i ePesselierF i n a n c e s1756FINANCES, s. f. (Econom. polit.) on comprend sous ce mot les deniers publics duroi & de l’état. Qui ne juge des finances que par l’argent, n’en voit que le résultat,n’en apperçoit pas le principe ; il faut, pour en avoir une idée juste, se la former plusnoble & plus étendue. On trouvera dans les finances mieux connues, mieuxdéveloppées, plus approfondies, le principe, l’objet & le moyen des opérations lesplus intéressantes du gouvernement ; le principe qui les occasionne, l’objet qui lesfait entreprendre, le moyen qui les assûre.Pour se prescrire à soi-même dans une matiere aussi vaste, des points d’appuiinvariables & sûrs, ne pourroit-on pas envisager les finances dans le principe quiles produit, dans les richesses qu’elles renferment, dans les ressources qu’ellesprocurent, dans l’administration qu’elles exigent ?Point de richesses sans principe, point de ressources sans richesses, pointd’administration si l’on n’a rien à gouverner ; tout se lie, tout se touche, tout se tient :les hommes & les choses se représentent circulairement dans toutes les parties ; &rien n’est indifférent dans aucune, puisque dans les finances, comme dansl’électricité, le moindre mouvement se communique avec rapidité depuis celui dontla main approche le plus du globe, jusqu’à celui qui en est le plus éloigné.Les finances considérées dans leur principe, sont produites par les hommes ; motcher & respectable à tous ceux ...
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