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Préface
C’est un grand plaisir pour moi de préfacer cette excellente initiative que constitue ce premier Livre Blanc, intitulé « Investissements français en Turquie : retour d’expérience ». Tout le mérite en revient à la section des Conseillers du Commerce Extérieur de la France en Turquie et tout particulièrement à son Président de 2008 à novembre 2009. Gérard Lanfrey a en effet, eu la bonne idée de réaliser, avec le concours de la Chambre Française de Commerce en Turquie, de la Mission Ubifrance à Istanbul et du Service Economique Régional de l’Ambassade de France en Turquie, cette étude qui constitue une documentation unique sur la manière dont les entreprises françaises conduisent leurs investissements en Turquie.
Si nos relations économiques avec la Turquie reposent sur des bases solides et diverses, ce livre Blanc vise à pallier une certaine méconnaissance des entreprises françaises quant à l’accès au marché turc.
Ce document se démarque des guides juridiques ou fiscaux. Le parti retenu a en effet été celui de relater des expériences, les succès mais aussi les difficultés rencontrées par nos entreprises. Les témoignages recueillis auprès de 43 entreprises donnent une opinion générale globalement positive sur l’opportunité ...
Investissements français en
Turquie : retour d’expérience
Livre Blanc
[Tapez le nom de l'auteur]
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[Sélectionnez la date]
Préface
C’est un grand plaisir pour moi de préfacer cette excellente initiative
que constitue ce premier Livre Blanc, intitulé « Investissements
français en Turquie : retour d’expérience ». Tout le mérite en revient
à la section des Conseillers du Commerce Extérieur de la France en
Turquie et tout particulièrement à son Président de 2008 à novembre
2009. Gérard Lanfrey a en effet, eu la bonne idée de réaliser, avec le
concours de la Chambre Française de Commerce en Turquie, de la
Mission Ubifrance à Istanbul et du Service Economique Régional de
l’Ambassade de France en Turquie, cette étude qui constitue une documentation unique sur
la manière dont les entreprises françaises conduisent leurs investissements en Turquie.
Si nos relations économiques avec la Turquie reposent sur des bases solides et diverses, ce
livre Blanc vise à pallier une certaine méconnaissance des entreprises françaises quant à
l’accès au marché turc.
Ce document se démarque des guides juridiques ou fiscaux. Le parti retenu a en effet été
celui de relater des expériences, les succès mais aussi les difficultés rencontrées par nos
entreprises. Les témoignages recueillis auprès de 43 entreprises donnent une opinion
générale globalement positive sur l’opportunité d’investir en Turquie.
Au-delà des chiffres, ce document nous éclaire sur l’histoire de l’investissement français en
Turquie et permet, dans le même temps, de découvrir au hasard des expériences des uns et
edes autres ce qu’est la Turquie d’aujourd’hui, à savoir une économie dynamique, la 17
économie mondiale, membre du G20 et dont l’ambition est de devenir en 2050 l’une des 10
premières économies mondiales. Un pays où les élites sont parfaitement formées et qui est
également un formidable pont entre l’Europe et le Moyen-Orient avec, dans ce pays
stratégique, Istanbul qui est devenue aujourd’hui une grande métropole d’envergure
mondiale.
Investir en Turquie, ce n’est pas seulement conquérir un marché intérieur de 72 millions
d’habitants, bénéficier d’un coût de la main d’œuvre ou d’un savoir-faire attractifs, c’est
aussi trouver une excellente base pour lancer des investissements au Moyen Orient, en Asie
centrale ou en Afrique.
La présence de nos sociétés en Turquie a été multipliée par vingt au cours des vingt
dernières années. Désormais au second rang des investisseurs étrangers, avec près de 300
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entreprises implantées employant plus de 70 000 salariés, notre pays mobilise dans ce
domaine des capitaux d’un montant très significatif. Les témoignages rapportés dans le Livre
Blanc montrent qu’une marge de progression importante existe encore. Malgré la récession
qui a frappé la Turquie durant l’année 2009, un nombre croissant de nos entreprises
envisagent une progression rapide de leurs chiffres d’affaires dans les années à venir.
Les témoignages recueillis montrent également que travailler en Turquie n’est pas toujours
aisé. Les difficultés sont nombreuses, qu’il s’agisse des pesanteurs administratives,
d’obstacles non tarifaires ou de la protection de la propriété intellectuelle.
Le message principal de ce Livre Blanc est que les difficultés normales d’accès au marché
turc n’empêchent pas, bien au contraire, nos entreprises de réussir et d’envisager l’avenir
avec sérénité. Elles ont toutes pris conscience que se priver d’aller en Turquie signifierait
renoncer à des opportunités majeures et négliger le carrefour stratégique que constitue ce
grand pays ami. Oui, ce Livre Blanc est bien une invitation à poursuivre notre offensive
économique pacifique dans ce grand partenaire de la France dont le rapprochement avec
l’Union européenne permet aussi de multiplier les opportunités de travail en commun.
3
Introduction
La Turquie est devenue depuis plusieurs années une destination attractive pour les
investisseurs. Un contexte politique stabilisé, ainsi que des résultats économiques
impressionnants obtenus grâce à la mise en œuvre de politiques de gestion rigoureuse, ont
en effet permis d’améliorer de façon significative l’afflux des IDE en Turquie. Depuis 2005,
les flux d’IDE dirigés vers le site turc ont connu une accentuation notable, qui a culminé en
valeur absolue à 22 Mds USD en 2007 et est demeurée à un bon niveau en 2008, à 18,2 Mds
USD.
Des IDE d’origine française qui fournissent un socle d’implantation solide
L'essor des investissements français en Turquie date de la seconde moitié des années 80. La
présence française est ainsi plus récente que celle de certains concurrents européens
(Allemagne, Italie, notamment), mais elle a connu des avancées importantes au cours des
quinze dernières années. Le nombre d’implantations est ainsi passé de 15 en 1985 à un
chiffre voisin de 300 aujourd’hui, concentrant plus de 70.000 emplois. Les investissements
français en Turquie sont répartis pour 63 % dans les services (dont 27 % consacrés à des
activités d’import et d’export) et pour 37 % dans l’industrie. Les principaux secteurs
concernés sont l’automobile (y compris les équipementiers), le BTP (matériaux de
construction, pour l’essentiel), les services financiers (banque, assurance), le textile, le
matériel électrique, les TIC, et les services de transport et de logistique.
Selon les statistiques françaises, les opérateurs nationaux ont investi 657 MEUR sur le
territoire turc en 2008, soit 0,5% des flux d’IDE dirigés vers le reste du monde. La Turquie se
ème èmeclasse ainsi au 25 rang des destinations mondiales (28 en 2007) privilégiées par notre
pays au cours de l’exercice.
èmeEn termes de stocks, notre pays occupe fin 2008 le 2 rang des investisseurs étrangers en
ème Turquie, derrière les Pays-Bas. La Turquie représente ainsi, pour l’IDE français, le 24 site
d’accueil à l’échelle mondiale.
Ces chiffres minorent néanmoins le poids réel de nos investissements, qui transitent en
grande partie par des pays tiers et ne sont donc pas comptabilisés comme français. Surtout
l’investissement tel qu’il est mesuré ne donne pas une image fidèle de la présence et de
l’activité de nos entreprises, dont l’intensité capitalistique est extrêmement variable selon
les secteurs.
Les entreprises françaises ont une carte importante à jouer avec la Turquie
Pour les démarches d’investissements des opérateurs français, la Turquie affiche des
facteurs d’attractivité nombreux : un potentiel de développement et de demande locale
élevé, par suite de l’existence d’une population jeune, ouverte sur le monde et sur le modèle
de consommation occidental ; des déterminants favorables pour la gestion des relations
sociales ou partenariales (cadre juridique proche des standards européens, outil industriel
développé et diversifié, tissu d’entreprises particulièrement dense, façonné autour de PME,
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ressources humaines aux fortes capacités d’adaptation, qualifiées, travailleuses et
motivées).
A l’ensemble de ces atouts s’ajoutent les capacités de rayonnement offertes par un pays «
carrefour», situé à la croisée de plusieurs continents et susceptible de favoriser des
synergies profitables avec les grands ensembles régionaux voisins (Union pour la
Méditerranée, ensemble EUROMED, BSEC, Proche et Moyen Orient, pays d’Asie centrale).
Economie émergente, de grande taille et proche de l’Europe, elle représente, pour les
opérateurs français, une destination particulièrement attrayante. Au-delà, des liens
d’histoire particulièrement anciens et des liens de culture étroits illustrés par la présence
d’une tradition francophone toujours vivace ne peuvent qu’aider notre pays et ses
entreprises à se rapprocher davantage encore, pour l’avenir, d’un partenaire qui a vocation à
tenir une place éminente dans l’effort d’internationalisation du tissu économique français.
Pour donner une image plus fidèle du développement de la présence des entreprises
françaises en Turquie, dans toutes ses dimensions, le Service Economique Régional
d’Ankara de l’Ambassade de France en Turquie, la Mission économique-Ubifrance d’Istanbul,
les Conseillers du commerce extérieur de Turquie et la Chambre de Commerce et d’Industrie
française en Turquie ont conjointement décidé de la rédaction d’un livre blanc. Ce
document, public, a été établi principalement sur la base d’un questionnaire envoyé aux
responsables de 43 sociétés françaises implantées en Turquie, ainsi que par le bais
d’entretiens réalisés en face-à-face avec certains d’entre eux. Ces sociétés ont été
sélectionnées pour obtenir un échantillon représentatif de notre présence – même s’il est
nécessairement imparfait – en termes de secteur d’activité, de taille et de localisation
géographique. On y retrouve aussi bien CarrefourSA, premier employeur français du pays,
avec un peu plus de 7200 salariés, que des entreprises qui y comptent moins de 10 salariés.
Même si aucune entreprise ayant échoué dans son implantation en Turquie n’a été
interviewée – l’intégralité du travail de recherche pour ce rapport ayant été réalisé sur place
– il a été pris soin de ne pas écarter les témoignages d’entreprises qui ont connu ou
connaissent encore des difficultés, parfois importantes, du fait de leur implantation en
Turquie. La liste des entreprises interviewées figure en annexe à ce rapport ; s’y ajoutent
quelques autres qui ont souhaité témoigner de manière anonyme.
Le rapport s’articule autour de quatre grandes questions, auxquelles il s’efforce de
répondre objectivement, à la lumière des expériences vécues par les entreprises
rencontrées :
Depuis quand et où les entreprises françaises s’implantent-elles en Turquie ?
Pourquoi ces entreprises viennent-elles en Turquie ?
Quelles sont les difficultés ren