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THÈSE
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DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE GRENOBLE
Spécialité : Modèles, Méthodes et Algorithmes en Biologie
Arrêté ministériel : 7 août 2006
Présentée par
Claire DELEGLISE
Thèse dirigée par Didier ALARD et
codirigée par Grégory LOUCOUGARAY
préparée au sein de l’Unité de Recherches Ecosystèmes
Montagnards du Cemagref de Grenoble
dans l'École Doctorale EDISCE
Hétérogénéité spatiale des
composantes spécifiques et
fonctionnelles des communautés
prairiales subalpines dans un
contexte de déprise pastorale
Thèse soutenue publiquement le 30 mai 2011 devant le jury
composé de :
M. Bernard AMIAUD
Maître de Conférences HDR, ENSAIA-INPL, Rapporteur
M. Grégory MAHY
Professeur, Université de Liège-Gembloux, Rapporteur
M. Pascal CARRERE
Ingénieur de recherche, INRA Crouël - Clermont-Ferrand, Examinateur
Mme Sandra LAVOREL
Directeur de recherche, CNRS LECA, Examinateur
M. Didier ALARD
Professeur, Université Bordeaux 1, Directeur de thèse
M. Grégory LOUCOUGARAY
Chargé de recherche, Cemagref de Grenoble, Co-Directeur de thèse
Avant-propos
Ce travail de thèse a été financé par le Cemagref et réalisée au groupement de Grenoble
au sein de l’Unité Ecosystèmes Montagnards.
Ce manuscrit, déposé à l’Ecole doctorale EDISCE, se présente sous la forme d’une
thèse sur articles. Il comporte un niveau de lecture en français : introduction du contexte
général et des méthodes employées, introduction et synthèse de chacune des trois parties,
discussion générale. Un second niveau de lecture est proposé par les articles en anglais ou
français qui composent chaque partie. Sept articles ont ainsi été rédigés, l’un est publié, et un
second a été accepté, dans une revue internationale à comité de lecture et deux autres sont en
préparation.
3 4Remerciements
J’aimerais remercier sincèrement au fil de ces quelques lignes toutes les personnes qui m’ont
accompagnée dans ce travail et sans lesquelles il n’aurait pu être réalisé.
Grégory, il ne va pas être facile de tout faire ‘loger’ avec seulement quelques lignes ! Merci !
Merci, pour t’être autant investi ! Merci de m’avoir encadré comme tu l’as fait, en me guidant
et en me conseillant autant que nécessaire, avec toujours beaucoup de soutien, une vision
positive et rassurante et d’avoir permis autant de réflexions sur chaque élément de la thèse.
Merci évidemment pour les au moins 5000 relevés botaniques que tu as fais pour cette thèse
(on en comptabilise plus de 10000 à nous deux !!), pour l’apprentissage botanique sous l’œil
du Grand Veymont, du télécabine des Babars, du Grand Pic Favier ou encore des crêtes de la
Molière.
Didier, merci pour ton encadrement à distance, même si ce n’est pas toujours facile. Ta vision
structurante, tes remarques et corrections ont toujours été très constructives.
Je tiens à remercier les membres du jury d’avoir accepté de s’investir dans l’évaluation de
cette thèse, malgré des emplois du temps chargés. J’en suis très honorée, merci à Bernard
Amiaud, Grégory Mahy, Pascal Carrère et Sandra Lavorel.
Merci également aux membres du comité de thèse qui ont donné de leur temps pour venir
écouter, conseiller et discuter mes débuts de thèse de manière rassurante et constructive.
Merci à Anne Bonis, Alain Bédécarrats, Pascal Carrère, Joël Chadœuf et Dominique Orth.
Dans la foulée, je voudrais remercier toutes les personnes qui sont venus nous aider pour le
travail de terrain. Merci pour ces longues journées à noter sans relâche ces centaines de
chiffres, et à faire de multiples prélèvements sans râler (ou presque !). Merci Gilles et Nathan
pour nous avoir été fidèles au fils des saisons, merci Claude, Stéphanie, Sophie pour les coups
de mains indispensables et toujours dans la bonne humeur. Merci aux stagiaires Sandra,
Anouk, Aude, Alix et Benjamin pour avoir participé de manière très significative à ce travail,
au laboratoire, pour les stats ou sur les prairies, d’avoir été émerveillés de tout et si efficaces.
Un merci particulier, encore, à Gilles, Nathan et aussi Claude d’avoir été si tenaces pour finir
le broyage et la NIRS, pas toujours marrant de moucher vert ! Un grand merci à Sébastien
pour tout le travail sur les données NIRS et la calibration.
Je voudrais remercier les collègues qui, de près ou de loin, m’ont aidé dans ce travail par leur
soutien, leurs relectures, conseils, réflexions, coups de pouces en statistiques, et surtout pour
leur bonne humeur, leur gentillesse et leur sympathie: Thomas, qui m’a initié en stage, merci
pour tout, ton rire nous manque dans les couloirs du Cemagref quand tu n’es pas là !,
Stéphanie, Ghislain, Patrick, Yoan, Georges, Benoit, Jean-Jacques, Alain, André, Julien,
Vincent. Merci aux collègues d’horizons autres qu’écologique pour leur présence et soutien
dans la dernière ligne droite : Sophie, Coralie, Céline et Romain. Merci encore Gilles pour
tous les débugages de dernière minute. Merci Catherine et Denise pour l’aide administrative
et votre sympathie, un grand merci François pour les arrangements de fin de thèse ! Et à tous,
merci d’avoir contribué à la bonne ambiance de travail qui règne ici !
Je remercie les gestionnaires des milieux sur lesquels nous avons travaillé de nous laisser
cette opportunité. En particulier Pierre-Eymard Biron, conservateur de la Réserve Naturelle
5des Hauts-Plateaux du Vercors, ainsi que les gardes de la réserve pour l’entretien du dispositif
d’exclos depuis 20 ans. Sur Huez, merci au berger et à Claude, Gilles, Nathan et Sébastien de
s’occuper du dispositif d’exclos. Sur la Molière, merci à Vincent, alpagiste, pour nous avoir
permis d’installer nos défens, et pour la tarte à la myrtille au gite, après les dures journées de
la fin du terrain.
Je remercie aussi Fransceco de Bello pour son script permettant de calculer la diversité
fonctionnelle et de faire tourner des modèles nuls.
Egalement, merci à tous, les amis de Grenoble, pour tous ces moments partagés, les sorties
peuf’, les peaux d’ici et d’ailleurs, les sommets en glace, neige ou rocher, les Chamechaude
avant et après taf’, les trips vélo-saccoches, les refuges où il fait froid, les levers de soleil
magiques au-dessus de mers de nuages, les bivouacs au clair de lune et bien sûr toutes ces
bières improvisées entre la Bobine, la Nat, le Yassou, le Bootsy… et les montagnes: Bertrand,
Jojo, Cécile, Barbara, Ivan, Yoanna, Maria, Mélanie, Lionel, Florent, Tany, Max, Laure,
Clément, Seb, Florence, Greg, Laurène, Sophie. Merci Ivan de m’avoir acceuillie au début
dans ce qui est devenue la maison des bières puis l’asile, et surtout pour ces souvenirs
inoubliables de colloc’ avec Barbara, Yoanna et Maria.
Enfin, merci mes parents et ma famille adorés (ainsi que Pépito !), pour tous ces moments
partagés uniques et tout simplement pour cet équilibre que vous m’apportez. Merci Bertrand
pour tout le reste, et la liste est longue, il est temps que l’on recolle les peaux ensemble !! Vite
y’a bientôt plus de neige !
6Résumé
L’hétérogénéité spatiale est aujourd’hui reconnue comme un facteur primordial pour la
diversité et le fonctionnement des écosystèmes prairiaux, mais reste souvent négligée dans
l’analyse de l’impact de différents modes d’utilisation pastorale. Les communautés prairiales
subalpines sont des milieux hautement diversifiés, au cœur d’enjeux écologiques, socio-
économiques et culturels. Depuis plusieurs décennies, des changements d’usage, notamment
l’extensification conduisant parfois à l’abandon du pâturage, affectent ces prairies dans de
vastes régions des Alpes. Connaitre la réponse spatiale de ces communautés à ces
changements d’usage peut constituer un enjeu important pour mieux prédire les conséquences
en termes de valeurs écologiques et agronomiques.
L’objectif général de ce travail est (i) d’identifier l’organisation spatiale de composantes
spécifiques et fonctionnelles de communautés prairiales subalpines dans des situations
contrastées d’usage : pâturage traditionnel et abandon sur le moy