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1
UNIVERSITE PARIS-EST CRETEIL VAL-DE- MARNE UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR II I- IL L-- II I I
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
ECOLE DOCTORALE CULTURE ET SOCIETE ECOLE DOCTORALE ART CULTURE ET CIVILISATION N L L L I L L L IILIIN
UFR DE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DEPARTEMENT DE LETTRES F L I I L
THESE DE DOCTORAT
(en cotutelle)
DOCTORAT DE L’UNIVERSITE PARIS-EST CRETEIL VAL-DE-MARNE (FRANCE)
DOCTORAT D’ETAT DE L’UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (SENEGAL)
Sciences du Langage i
(Analyse du Discours)
Enonciation et dénonciation du pouvoir
dans quelques romans négro-africains
d’après les indépendances
Présentée par résetée r
Monsieur Fallou MBOW
Sous la codirection de s l cirecti e
M. Dominique MAINGUENEAU, Professeur /M. Moussa DAFF, Professeur
Jury
1. M. Dominique MAINGUENEAU, Professeur en sciences du langage, Université Paris-Est
Créteil Val-de-Marne/France;
2. M. Moussa DAFF, Professeur de linguistique française, Université Cheikh Anta DIOP de
Dakar/Sénégal;
3. M. Xavier GARNIER, Professeur de littérature africaine, Université Paris 3, Sorbonne
Nouvelle/France;
4. M. Gilles PHILIPPE, Professeur de linguistique française, stylisticien, Université Paris 3,
Sorbonne Nouvelle/France.
Date de la soutenance : Mercredi 08 Décembre 2010
Année 2010 ée
2
Dédicace
A mon défunt père, Mamadou MBOW que la mort qui nous (ma petite sœur, mon petit
frère, ma mère et moi) l‟a arraché prématurément à l‟âge de 33 ans n‟a pas permis de profiter
des fruits de ma vie professionnelle.
3
Remerciements
Cette thèse est le fruit de divers apports découlant des investigations et des échanges que
nous avons menés aux universités Paris 12 Val-de ŔMarne (France) et Cheikh Anta Diop de
Dakar (Sénégal) de 2006 à 2010.
Que tous ceux qui, de prés ou de loin, ont contribué à son élaboration veuillent bien trouvé
ici l‟expression de ma très sincère reconnaissance.
Mes remerciements sont tout particulièrement adressés à mes codirecteurs de thèse :
1. Le Professeur Dominique Maingueneau (Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne) qui
a su me former à l‟utilisation des outils de l‟analyse du discours pour l‟étude des textes
littéraires qui est un domaine en plein essor. Par son accompagnement scientifique, j‟ai pu
explorer maintes productions très récentes concernant la problématique de ma thèse.
Rigoureux, clairvoyant et animée d‟une grande éthique scientifique, M. Mainguneau m‟a fait
profiter, à toutes les étapes de ce travail, de toutes les richesses que peuvent procurer des
recherches doctorales.
2. Le Professeur Moussa Daff (Université Cheikh Anta Diop de Dakar) qui, depuis mes
débuts dans la carrière universitaire, a dirigé tous mes travaux scientifiques en linguistique
française, du Certificat de Spécialisation à la Thèse du troisième cycle. Particulièrement
généreux et rempli de qualités humaines, M. Daff est très soucieux de la promotion
scientifique de ses étudiants. Je le remercie beaucoup pour avoir eu, dès mon DEA, la
clairvoyance de me placer sur la voie de ce champ de recherche (qui est celui de cette thèse)
encore peu exploré dans l‟espace négro-africain.
Je remercie également mes collègues et amis :
1. M. Birahim Thioune, Maitre de conférences (Université Cheikh Anta Diop de
Dakar). Très soucieux du respect de la norme grammaticale et du bien dire, M. Thioune m‟a
beaucoup apporté en acceptant de lire mon travail et de me prodiguer des conseils.
2. M. Moussa Fall, Maître-Assistant (Université Cheikh Anta Diop de Dakar).
Généreux, grammairien et bon lecteur, il m‟a fait bénéficier de sa correction, de ses
observations justes, et parfois, de ses critiques mais également de ses appréciations
encourageantes.
Je ne saurais terminer ces remerciements sans exprimer toute ma reconnaissance à
l‟Agence Universitaire de la Francophonie/Bureau Afrique de l‟Ouest qui m‟a octroyé une
bourse d‟études pendant trente mois répartis sur trois ans en alternance, de 2007 à 2010.
Enfin, je remercie sincèrement les autorités des deux universités (Paris-Est Créteil et
Cheikh Anta Diop de Dakar), en particulier, M. le Professeur Saliou Ndiaye Doyen de la
Faculté de Lettres et Sciences Humaines (Dakar), le Professeur Ibrahima Diop Doyen de la
Faculté des Sciences et Technologies de l‟Education et de la Formation (Dakar), les Directeurs
des écoles doctorales, M. Pierre Chiron et M. Papa Alioune Ndao, respectivement Directeur de
Cultures et Sociétés (Paris 12) et Art Culture et Civilisation (Dakar), M. Dominique Ducard et
Mme Olivier-Yaniv Caroline codirecteurs du CEDITEC (Centre d‟Etude des Discours,
Images, Textes, Ecrits, Communication) de Paris-Est Créteil, Mlle Thanh-Ha Ly secrétaire
(Cultures et Sociétés de Paris-Est Créteil) pour m‟avoir facilité toutes les démarches
administratives aussi bien pour mes diverses inscriptions que pour la soutenance de cette
thèse.
4
Résumé en français
Le roman négro-africain de dénonciation que nous appelons « roman subversif » et que
d‟aucuns insèrent dans la catégorie dite roman de la rupture, en tant que macro-acte de
langage, comporte bien une visée illocutoire subversive. Cela est vrai même si le discours
littéraire négro-africain d‟après les indépendances, à l‟instar de tout discours, reste contraint,
c‟est-à-dire en grande partie déterminé par le contexte sociopolitique, mais également le
champ littéraire francophone où entrent en concurrence divers « positionnements » et
« postures » d‟auteurs. Nous montrons dans ce travail que cette visée qui est une entreprise de
dévoilement des dérives des nouveaux régimes politiques et/ou religieux, résultante de
l‟intrication du contexte non verbal négro-africain et de l‟intérieur des romans, et qui se traduit
par la construction littéraire de divers ethos individuels et collectifs, peut s‟étudier, entre
autres, au moyen de la méthode d‟analyse du discours. En reliant extérieur et intérieur du texte
littéraire, ce qui écarte l‟immanence structuraliste, nous abordons le roman négro-africain
d‟après les indépendance comme un dispositif d‟énonciation dont le centre déictique et modal
est le garant du discours, à savoir le narrateur principal qui est le plus souvent
« homodiégétique » dans notre corpus à l‟exception de Perpétue où il est « extradiégétique ».
Ainsi, la thèse ruine la conception romantique qui distingue le moi social de l‟écrivain et le
moi créateur. Nous considérons donc que les romans de notre corpus sont des activités sociales
s‟insérant dans les pratiques discursives d‟une société, ce qui consacre définitivement la
relation texte et société en mettant en branle des notions de la problématique de l‟énonciation à
grande portée socioculturelle comme la « scénographie », la « scène générique », la « scène
validée », la « paratopie », etc. Nous confirmons donc la possibilité d‟un enrichissement des
approches de la littéraire négro-africaine considérant l‟histoire littéraire composée de trois
entités séparées (l‟ « homme », l‟ « œuvre » et le « milieu ») et qui sont restées plus ou moins
classiques, c‟est-à-dire thématiques, souvent sociologiques. En recourant systématiquement
aux outils de la linguistique de l‟énonciation, de la pragmatique, de la linguistique textuelle, de
l‟argumentation, de la linguistique interactionniste, etc., nous appliquons à quelques romans
négro-africains d‟après les indépendances et à plusieurs séquences textuelles q