396
pages
Français
Documents
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !
396
pages
Français
Documents
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
UNIVERSITÉ DE LA MÉDITERRANÉE
FACULTE DE MÉDECINE DE MARSEILLE
TITRE DE LA THÈSE : Santé Environnementale
Communications et informations sur l'alimentation et la nutrition dites
bénéfiques pour la santé.
Les influences sur les savoirs et pratiques corporelles d'adultes vivant en France contemporaine.
T H È S E
Présentée et publiquement soutenue devant
LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE MARSEILLE
Le 1 er Février 2010
Par Virginie Mathias
Date et lieu de naissance Née le 5 Avril 1965 à Joigny
Pour obtenir le grade de DOCTEUR de L’UNIVERSITÉ de la MÉDITERRANÉE
SPÉCIALITÉ : ANTHROPOLOGIE
Travail dirigé par : Annie Hubert, Directeur de recherche au CNRS.
Membres du Jury :
Michel Chauliac, Médecin de santé publique à la Direction Générale de la Santé
Jean- Pierre Corbeau, Professeur de sociologie à l’Université de Tours
Olivier Dutour, Professeur des Universités en Anthropologie biologique, Université de la Méditerranée
Annie Hubert, Directeur de recherche au CNRS, Université de la Méditerranée
David Le Breton, Professeur en anthropologie à l’Université de Strasbourg
Jean Naudin, Professeur en psychiatrie à l’Université de la Méditerranée
L’Université n’entend ni approuver,
ni désapprouver les opinions
particulières émises dans les thèses :
ces opinions doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs
3
Par qui commencer pour les remerciements ? Il est vrai que vous avez tous
compté pour moi. Peut-être que chronologiquement est la manière la plus simple
de vous saluer au travers des échanges qui se sont déroulés dans ce voyage « au
bout de la thèse ».Tout d’abord, cela va de soi, celle qui l’a soutenue depuis le
début, Annie Hubert. Elle m’a progressivement aiguillée quant aux voies à
prendre. Merci pour tout Annie, jusqu’au bout…
Puis de façon ponctuelle mais toujours bienveillante, il y a eu les remarques de
Jean-Pierre Poulain envers qui j’ai une reconnaissance XXL pour ne pas écrire
« obèse ». Tout au long des moments d’incertitudes qui parsèment une route,
Françoise Paul Lévy, avec ses qualités, a su m’aider à classer et ordonner mes
idées parfois éparses. Elle m’a beaucoup appris et je lui suis infiniment
reconnaissante de ses dons et du partage de ses savoirs. Ensuite, quand
délicatement arrive la fin du parcours, Geneviève Cazes-Valette m’a conseillée,
commentant mes écrits avec une grande finesse, je la remercie pour sa
stimulation intellectuelle.
Des conseils et encouragements m’ont pareillement été donnés par Aude Brus,
Michèle Aquaron, Sophie Anne Sauvegrain, qu’il m’est impossible de ne pas citer.
Une autre Françoise, elle se nomme Barry est à remercier pour sa culture de la
langue anglaise. Alain Pagliano fut également d’un grand secours et, grâce à ses
attentions, m’a permis d’avancer. Par ailleurs, je n’oublierai pas d’évoquer mon
amie Nathalie Pyzak, car grâce à ses surfs quotidiens sur Internet, elle a nourri ma
thèse avec des histoires de femmes actuelles. De surcroît, je tiens à saluer et
honorer mes amies rencontrées au master de sociologie de l’alimentation, Marie-
Hélène Bras, Lucie Gillot, Sabine Perez, un groupe qui m’a aidé à maintenir le cap
et le moral au beau fixe.
A la Faculté de médecine, j’ai rencontré des professeurs, entre autres Olivier
Dutour et Jean Naudin, qui m’ont ouvert de nouvelles routes à prendre. La
découverte de la phénoménologie de la santé et de la maladie a été un véritable
tournant dans le cheminement de cette thèse. Je vous suis redevable
intellectuellement de tous ces dons. Au laboratoire du CNRS, j’ai réussi à
apprécier les statistiques au travers des remarques avisées de Bérangère Saliba-
Serre. J’ai également goûté à la bibliothèque de l’unité rangée par les bons soins
de Gisèle Geffroy, et été épaulée par Anne-Marie Ferrandez, chercheure
4 confirmée, et psychologue dans les phases difficiles de recherche. Je porte à leur
intention un message de sincères remerciements.
Garder précieusement des amis du temps de nos vingt ans est toujours très utile
dans des périodes difficiles de tâtonnement. Franck Huchon Bottino est de ceux
là. Je lui suis obligée par ses connaissances sur les médias et Internet. J’accorde
également toute ma gratitude à Eric Grande qui a suivi une carrière de Directeur
Réglementaire chez Danone puis chez Lactalis, et qui a, plusieurs fois, éclairé
mes pensées ; mes apprentissages sur la réglementation en ont été facilités. Des
rencontres de personnes inconnues sur le terrain, je garde des souvenirs
merveilleux. Je ne peux toutes les mentionner ici, mais je tiens à leur exprimer
toute ma gratitude pour les portes qu’elles m’ont ouvertes chez elles ainsi que sur
leur monde. Je tiens à remercier également vivement Jacques Moreau pour ses
appuis et son aide précieuse dans cette thèse et au travers de lui tous les
professeurs hépato-gastroentérologues : Jacques Cosnes, Bernard Duclos, Jean-
Louis Dupas, Bernard Flourié, Xavier Hébutherne, Jean-Pierre Hugot, David
Laharie, Franck Zerbib qui m’ont permis d’avancer dans la connaissance de ces
personnes qui sont touchées par la maladie de Crohn. Je n’imaginais pas
l’existence de toutes ces microsociétés en France contemporaine ; elles m’ont
apporté une nouvelle vision du monde et d’autrui. Néanmoins, je tiens à évoquer
ici tout particulièrement Marie Viersou, graphiste touchée par la maladie de Crohn.
Elle a représenté sur la page de couverture son rapport à l’alimentation et je lui
rends grâce pour ces images. S’agissant de la famille, je lui porte une infinie
tendresse et pense à ma sœur Laurence et son mari Jean-Dominique Tondeur qui
m’ont apporté une grande chaleur humaine. Il en est de même de ma cousine
Sophie Yver et de sa solidarité sans faille, je la remercie de son soutien. Je
n’omettrai pas de mentionner la fratrie de ma mère qui fut très présente (la tribu
des Eric - Lathélize : Christiane, Marie-Claire et Bernard) dans ces derniers mois
de deuil. Je voudrais aussi élargir aux amis de ma mère qui régulièrement m’ont
appelé et réconforté sur cette route : Marie Jeanine Eluard, Henriette Servera,
Suzanne Gouriou, merci de votre présence. Il est aussi une amie de longue date,
comme une sœur, qui écoute et enchante ma vie, c’est Chantal Batifoulier, à toi et
aux tiens, je dis un grand Merci.
Définitivement, une thèse se développe avec la complicité des nôtres : Aomar,
mon mari et compagnon et nos enfants chéris : François et Caroline, je vous
remercie car aujourd’hui « liberté, j’écris ton nom ». Vous avez tous été à l’écoute
de mon désir, j’ai à vous dire : MERCI.
5
Notre enquête relève les discours sur « l’alimentation saine » en France
contemporaine. Qu’ils émanent de groupes médicaux, scientifiques, politiques ou
d’institutions gouvernementales ou non ou encore de la population, ils sont
polysémiques. Ils se construisent au fur et à mesure du temps et génèrent une
norme sociale qui s’appuie sur des thèmes récurrents comme l’équilibre ou la
diversité alimentaire.
L’idée de l’alimentation saine est soutenue par des mythes comme la jeunesse
éternelle, le surhomme, l’harmonie sociale et la pureté.
Avec ces moteurs de choix, les sujets se créent une pluralité d’identités
diététiques. Des modèles « alimentaires sains » se déclinent en rapport avec la
région d’habitation, le statut corporel, la religion, le sexe, l’âge et les images
sociales des aliments. L’identité alimentaire, processus de différenciation et de
similitude évolue et amène l’être à la renonciation de lui-même pour aller à la
rencontre de l’autre, de son univers alimentaire, afin de devenir « soi-même
comme un autre ».
Nous dessinons des portraits de mangeurs mis au régime par leur société et qui,
dans l’interaction sociale, ressentent un appétit pour leur santé. Poursuivant, nous
illustrons les messages sur « l’alimentation saine » avec des réinterprétations
collectives et également individuelles. Les personnes vont prêter attention aux
informations et communications sur l’alimentatio