Plutarque traduction Ricard, 18621 21. Le grammairien Didyme , dans son ouvrage sur les lois de Solon, en réponse à celui d’Asclépiade , cite un passage d’un certain3Philoclès qui donne à Solon Euphorion pour père. Il est contraire en cela à tous les écrivains qui ont parlé de ce législateur, et qui lefont fils d’Exechestides, homme de peu de crédit et d’une fortune médiocre, mais de la plus illustre maison d’Athènes. Par son père, iltirait son origine du roi Codros, et sa mère, suivant Héraclide du Pont, était cousine germaine de Pisistrate. Cette parenté forma debonne heure entre celui-ci et Solon une liaison étroite qui fut encore cimentée par l’amour qu’inspirèrent à Solon l’heureux naturel et la4beauté de Pisistrate . C’est sans doute ce qui fit que les divisions qui éclatèrent entre eux dans la suite pour le gouvernement de larépublique n’aboutirent pas à une haine violente. Les droits de leur ancien attachement, subsistant toujours dans leur cœur, yconservèrent le souvenir de cet amour, de même qu’un grand feu laisse toujours après lui de vives étincelles.Solon ne sut pas se défendre des attraits de la beauté ; athlète sans force contre l’amour, il laisse voir dans ses poésies toute sa5faiblesse ; on la retrouve même dans celle de ses lois qui défendait aux esclaves de se frotter à sec et d’aimer des jeunes gens.Cette loi prouve qu’il mettait cet attachement au nombre des inclinations honnêtes et louables : l’interdire à ceux qui lui enparaissaient ...
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