Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 13 page 112 à 115ESTIENNE (Henri II)ESTIENNE (Henri II), né à Paris, en 1528, annonça des son enfance d’heureuses dispositions pour la littérature. Son père, nepouvant pas, comme il l’aurait désiré, prendre soin de son éducation, le confia à un professeur pour lui enseigner les éléments de lagrammaire. Ce professeur expliquait alors à ses élèves la Médée d’Euripide. Henri, ayant entendu déclamer cette pièce par sescamarades, fut si frappé de la douceur et de l’harmonie de la langue grecque, qu’il résolut de l’apprendre. Il éprouva quelque obstacleà son dessein, de la part du professeur, qui pensait que l’étude du latin doit toujours précéder celle du grec ; maïs, heureusementpour lui, son père ne partageait point cette opinion, et il lui fut permis de suivre son goût. Ses progrès furent plus rapides qu’on nel’espérait ; quelques jours lui suffirent pour acquérir l’intelligence de la grammaire ; on lui mit ensuite un Euripide entre les mains, etcomme il ne se lassait pas de le lire, il le sut par cœur avant de le comprendre parfaitement. Il continua ensuite ses études sous lecélèbre Pierre Danes, qui lui montra une affection particulière ; il suivit aussi les leçons de Tusan, de Turnèbe, et devint, par leurssoins, en assez peu de temps un très habile helléniste, Henri n’avait montré de l’éloignement pour le latin que parce qu’on voulait lecontraindre à l’apprendre : Les notes qu’il publia sur ...
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