Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 4 page 594 à 606BOISSY-D’ANGLAS (François-Antoine de)BOISSY-D’ANGLAS (le comte François-Antoine de), né d’une famille protestante, à St-Jean-Chambre, village du canton de Vernoux(département de l’Ardèche), le 8 décembre 1756, fit ses études à Annonay. Un goût assez vif pour les lettres et quelques essais lefirent recevoir dans plusieurs académies de province. Il ne tarda pas à se lier avec deux de ses compatriotes, Et. Montgolfier etRabaut de St-Etienne. Il s’était fait recevoir avocat au parlement de Paris ; mais il ne suivit point la carrière du barreau, et il acheta[1]une charge de maître d’hôtel de Monsieur, depuis Louis XVIII (1) . Dans les premiers mois de 1787, une affaire importante l’avaitappelé dans la capitale ; il s’agissait de faire rétracter, sur opposition par lui formée, un arrêt du conseil, rendu deux ans auparavant,et qui, sans que Boissy-d’Anglais eût été entendu, et, sur un faux exposé des faits et des moyens, avait cassé un arrêt du parlementde Toulouse, rendu depuis six ans en sa faveur. Boissy d’Anglas écrivit, le 17 mars, une longue lettre à Malesherbes, qui, rentré uneseconde fois au ministère, était déjà en relation avec Rabaut et Montgolfier. Boissy se disait « citoyen obscur et ignoré, cultivant leslettres, mais sans prétention, et uniquement pour le charme qu’elles répandent sur la vie de celui qui les aime. » Il se présentait sousles auspices d’un de ses amis les ...
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