Apprendre à l’école ou dans l’entreprise ? En France le choix de l’école à la fin du XIX° siècle• Importance sociale de l’état centralisé• Prédominance de petites entreprises• image très positive de l’école auprès du patronat• crainte de voir les nouveaux socialisés par les anciens si l’apprentissage se fait • “sur le tas” (solution préconisée par les ...
Apprendre à lécole ou dans lentreprise ? • En France le choix de lécole à la fin du XIX° siècle • Importance sociale de létat centralisé • Prédominance de petites entreprises • image très positive de lécole auprès du patronat • crainte de voir les nouveaux socialisés par les anciens si lapprentissage se fait “sur le tas” (solution préconisée par les syndicats) • Renversement actuel de positionnement du patronat et des syndicats • En Allemagnele choix de lentreprise à la même période • Faiblesse de létat national • Prédominance des grandes entreprises et nouveaux secteurs dactivité • Intérêt actuel pour les solutions françaises (IUT en particulier)
Scolarisation, criseet formation • 1959 :lâge de fin détudes passe de 14 à 16 ans • 1975 :mise en place du collège unique • 1985 :80% dune classe dâge au niveau du bac (objectif) • 2007 :72% dune classe dâge obtient le bac,55% rentre dans le supérieur • Croissance rapide des bacs professionnels,stagnation des bacs généraux, régression des effectifs en faculté,augmentation en IUT • En 50 ans,la durée moyenne de la scolarisation a augmenté de plus de 7 ans • Scolarisation croissante et banalisation de la culture des“experts” • En 1971,2/3 des ouvriers nont aucune qualification ou diplôme • Aujourdhui, les “nouveaux”ouvriers de lindustrie sont souvent recrutés au niveau du bac pro ou même du BTS • Dans ces conditions le sens de la formation nest plus le même
Une situation favorable au développement de la formation
Des générations très scolarisées percevant lintérêt de la formation • et habituées au formatage scolaire Affaiblissement des collectifs de travail à cause de la compétition • interne pour les emplois • Solitude dans le travail Affaiblissement des syndicats et chances de remplacer la vision du • monde syndicale par une vision plus conforme aux intérêts patronaux • Développement de la formation pour remplacer les collectifs de travail et imposer une culture dentreprise entrepreneuriale
Le travail dans 20 ans (1995-2015)
Entre 1970 et 1990 la richesse nationale a augmenté de 53% • • Le chômage ne sexplique donc pas par une croissance trop faible mais par “notre incapacité collective à penser et organiser autrement le travail” Les prévisions démographiques impliqueront lallongement de la durée de • la vie active La mobilité sera plus forte (en 1995,1/4 des salariés change dentreprise • tous les 5 ans),la formation se fera“tout au long de la vie” • La réactivité,la capacité à communiquer = compétences du travailleur de lavenir • Les nouvelles technologies changeront le travail :plus souple,plus autonome, sansfrontière précise entre loisirs et travail,avec un stress plus marqué par la nécessité datteindre des objectifs personnalisés
Lévolution du travail réel • Le taylorisme nest pas mort • La pénétration des nouvelles technologies est moins forte que ce qui est généralement dit • Saleté, dangerosité, normesISO et autonomie ? • stress causé par les contraintes contradictoires de lorganisation fordiste et de la pression du marché • “Comment faire réaliser de façon autonome un travail plus contraint ?” • Plus dautonomie pour un travail plus intense,une dévalorisation du savoir de la place par la polyvalence
Comment expliquer ces écarts ?
• La formation pour tout le monde ou pour les plus formés ? • Lautonomie en période de plain emploi et en période de chômage • La formation comme moyen de sélectionner les salariés • Lamélioration des conditions de travail et la détérioration des relations sociales • La formation,un espace de paix dans lentreprise ?