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2013
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Alimentation chez les personnes âgées
Dr Bazbazi Ridouane
Casablanca novembre 2013
L’amélioration des conditions socioéconomiques, les progrès de la médecine, font que
l’espérance de vie à la naissance au Maroc a connu des gains spectaculaires durant les
dernières décennies. La tendance ne peut être qu’évolutive de cette fraction âgée de la
population connue pour être plus exposée au risque de la malnutrition avec en conséquence
des taux élevés de morbidité et de mortalité.
Identifier les différents troubles nutritionnels, les corriger dans un environnement famolial
dans les mesures du possible sont une préoccupation de tous professionnels de santé à défaut
d’atteindre cet objectif la recherche prioritaire du confort de la personne âgée prend le relai
Contexte physiologique et environnemental de la vieillesse
Les apports pour ce groupe ne sont pas faciles à établir car c’est un groupe non homogène. On
peut avoir une personne de 70 ans super active et une autre grabataire. On ne peut donc pas
généraliser
Les personnes âgées sont une population exposée à la dénutrition
o Isolement, insuffisance des revenus,
o Croyances et préjugés en rapport avec l'âge,
o Handicap physique qui réduit l'autonomie
L’hyper métabolisme impliqué dans les poly pathologies des malades âgés
La sarcopénie :
Avec le vieillissement, la masse musculaire diminue
Les conséquences de cette sarcopénie sont nombreuses
o La motricité devient pénible,(chute ;difficulté de la mastication)
o Le capital minéral osseux diminue par défaut de sollicitation.
o la sensibilité à l'insuline diminue
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Les besoins caloriques :
Entre 1800 et 2000 calories, un peu inférieurs à ceux d'une personne plus jeune
o Diminution du métabolisme de base en rapport avec une la diminution de
la masse maigre liée à l’âge
o L’effet thermique des aliments représente 10 % des dépenses énergétiques
totales
o L’activité physique diminue avec le vieillissement
Les protéines : 12 à 15 % de la ration énergétique.
Les besoins en protéines (viandes, poissons, œufs) Sont comparables à ceux d'un
adulte jeune, soit 1g à 1,2 g /kg /j.
La plupart des sujets âgés sont carencés en protéines. Les apports en protéines d'origine animale doivent être privilégiés et doivent
représenter au moins 60 % de l'apport protéique total
Les glucides : 55 % de la ration calorique quotidienne,
Source d'énergie la plus rapidement utilisable,
Indispensables au fonctionnement musculaire
Les lipides : 30 à 35 % de la ration calorique journalière
Un régime pauvre en graisses n'est plus justifié après 75 ans, même en présence
d'une hypercholestérolémie
Les vitamines :
La ration calorique a tendance à diminuer avec l'âge
Les déficits vitaminiques sont peu importants chez les sujets âgés vivant à
domicile et bien socialisés
o Une carence en vitamine D est associée à une ostéomalacie et une
ostéoporose
o Une carence en vitamines B
Besoins en minéraux :
o Le calcium
Les besoins en calcium sont augmentés par rapport à l'adulte jeune, car le
calcium est moins bien absorbé, et plus rapidement éliminé.
Les apports recommandés en calcium sont 1200 voire 1500 mg
o Le fer
Les déficits en fer chez les sujets âgés en dehors de pathologies responsables
d'un saignement sont peu fréquents
L’eau
La sensation de soif diminue avec l’âge
Les besoins en eaux n’augmentent pas
Pourquoi la personne âgée est exposée à la mal nutrition ?
Le vieillissement sensoriel :
Le gout ; la vision, l’odorat diminuent avec l’âge ce qui induit une
perturbation du caractère hédonique de l’alimentation
Perturbations de la digestion liées
o L’insuffisance masticatoire et dentition
o Retard de la vidange gastrique lie a l’atrophie gastrique et a la diminution
de section chlorhydrique
o Ralentissement du transit intestinal et la constipation
Etat de morbidité, le potentiel de mobilité et d’autonome de la personne âgée
La malnutrition s’installe chez les personnes âgées se trouvant dans ces
états par induction d’états d’hyper catabolismes et ou d’insuffisance
d’apport
Les conséquences de la malnutrition de la personne âgée
Dysfonction du système immunitaire : avec une lymphopénie (< 1500/mm3).
Baisse des protéines circulantes : baisse du taux d'albumine circulante, taux de
CRP
Hormones :
o Les sécrétions de cortisol et des catécholamines stimulés peuvent induire
une hyperglycémie
o Taux circulant de T 3 est bat
Micronutriments :
o Le déficit en zinc :
Influence le gout et majore l’anorexie
déficit immunitaire et des retards de la cicatrisation des plaies.
o Les vitamines B déficitaires sont génératrices d’asthénie
o La carence en vitamine D aggrave l'ostéopénie due au vieillissement
Diagnostic de la malnutrition
L’insuffisance d’apport :
Peut être suspecté En pratique clinique par un relevé de trois jours des quantités
effectivement consommées de chaque aliment
L'état nutritionnel : quelques paramètres d’orientation
o Le poids
o La taille :
Difficile à obtenir parfois dans cette catégorie de la population ce
qui justifie le recours à La distance talon-genou qui est bien
corrélée à la taille maximale atteinte au cours de la vie.
Taille (homme) = (2,02 x dTG cm) - (0,04 x âge) + 64,19
Taille (femme) = (1,83 x dTG cm) - (0,24 x âge) + 84,88
o l'indice de masse corporelle (Poids/Taille2, en kg/m2).
En dessous de 22 (le seuil est plus élevé que chez l’adulte), il faut
considérer le malade comme malnutri.
o Biologie
Les protéines circulantes (albumine et pré-albumine) sont sensibles aux
variations de l'état nutritionnel
L'albumine a une demi-vie de 21 jours. Le seuil pathologique est
situé à 35 g/l. (sujet sain supérieure à 40 g/l)
La CRP a une demi-vie brève de 12 heures. Le seuil pathologique
se situe au-dessus de 20 mg/l. Son élévation indique le caractère
récent et l'intensité de l'inflammation.
o Parfois le bilan biologique peut être plus poussé avec :
Profil des acides gras
Indicateurs du stress oxydants (8 hydroxy-guanosine et les anticorps
anti LDL oxydés)
Dosage du cuivre zinc sélénium
Homocystéine
Ig G alimentaires
La prise en charge alimentaire de la personne âgée
L'hygiène de vie
o Hygiènes dentaire
o Eviter l alcool, arrêter le tabac
o Hygiènes individuelle et vestimentaire : éviter les infections
Conserver le caractère social et hédoniste de l’alimentation
o Eviter l'isolement social ou familial et culturel
o Conseiller des plats biens préparés avec des collations
Promotion d’une activité physique adaptée à l’âge :
Garder une activité physique est le moyen le plus efficace de lutter contre la
sarcopènie
Autres moyens :
o Les suppléments oraux
Alimentation naturelle avec fractionnements des prises
Utilisation de préparations commerciales complètes (glucides,
lipides, protides)
o La nutrition entérale et parentérale
Dans certaines situations l'alimentation orale ne permet pas d'obtenir ni la
ration protéino-énergétique nécessaire, ni une hydratation correcte
La nutrition entérale