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Indicateurs macroéconomiques franciliens
Mickaël Le Priol
Crocis de la CCIP
François Rageau
Direccte Ile-de-France
Charlotte Aussillous
DRIEA
Cyrille Godonou et Philippe Pottier
Insee Ile-de-France
Ce document élaboré en partenariat avec le Centre régional d’observation du commerce, de
l’industrie et des services de la chambre de commerce et de l’industrie de Paris (Crocis de la
CCIP), la direction régionale de l’équipement et de l’aménagement (Driea) et la direction
régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi
(Direccte),
a donné lieu à la réalisation d’une synthèse de 7 pages
« La croissance francilienne tirée par le tertiaire mais peu riche en emploi »
Insee Ile-de-France à la page n°359 - juin 2011
1Introduction
L’étude a été réalisée en partenariat entre le Crocis de la CCIP, la DIRECCTE, la DRIEA et l’INSEE,
conformément à la convention n°2011016NF.
L’ouvrage « Géographie de l’emploi » publié en 2009 proposait une analyse de l’emploi francilien en
2006. En complément, il est apparu intéressant de réaliser une analyse des dynamiques de l’emploi et
de l'économie régionale sur longue période.
La période de 1990 à 2007, suffisamment longue pour observer des changements structurels et
suffisamment courte pour que la disponibilité des séries ne soit trop affectée par des changements de
concepts, a été retenue. L’étude sur la croissance francilienne porte sur le dynamisme et la
spécialisation de l’économie francilienne, dans une perspective régionale, nationale et internationale.
Les indicateurs macroéconomiques régionaux sont comparés pour appréhender le positionnement de
la région francilienne par rapport aux autres grandes métropoles européennes et par rapport aux
régions de province.
Une analyse de long terme de l'emploi et de la valeur ajoutée par grand secteur d'activité y est
réalisée en plus de celle du PIB global. Elle apporte ainsi un éclairage sur les enjeux économiques
régionaux.
2
Synthèse
La spécialisation de l’économie francilienne s’est accentuée entre 1990 et 2007, engendrant une forte
croissance de la valeur ajoutée, mais des effets sur l’emploi plus limités. Caractérisée par une
spécialisation porteuse au plan " structurel ", la région - capitale ne semble pourtant pas bénéficier
pleinement de cette orientation aussi favorablement que les autres grandes régions européennes ou
françaises en termes d’emploi.
La productivité apparente de l’Ile-de-France se situe ainsi en deuxième position derrière celle du
Grand Londres au sein de l’Union Européenne, et loin devant celles des autres régions françaises.
L’Ile-de-France se caractérise par une tertiarisation plus marquée qu’en province. En particulier, le
modèle de croissance francilien s’appuie sur la spécialisation de la région dans les secteurs à forte
valeur ajoutée, comme les services aux entreprises. Les activités financières et immobilières
représentent une large part de la richesse créée. Cette spécialisation est plus forte en 2007 qu’en
1990.
Toutefois, la croissance francilienne ne bénéficie pas complètement de la spécialisation de son
économie. La croissance de la valeur ajoutée dans les services ne se traduit pas par une hausse
proportionnelle d’emplois. Le recul de l’emploi industriel, associé à une faible croissance de la valeur
ajoutée, y est plus marqué plus qu’ailleurs.
3
1 – Evolution de la situation régionale
1.1 - Situation générale
En 2007, le produit intérieur brut (PIB) de l’Ile-de-France atteint 542 milliards d’euros. Il représente un
tiers du PIB métropolitain. Le PIB par habitant est 1,6 fois plus élevé que celui de l’ensemble de la
France. Le PIB par emploi francilien est également bien supérieur mais l’écart est moindre.
Le secteur tertiaire contribue à 86 % de la valeur ajoutée en Ile-de-France, contre 74 % en province.
Cette différence de structure s’explique par la présence très importante dans la région des services
aux entreprises, des activités financières et immobilières et des services aux particuliers. Dans la
région, l’industrie représente seulement 9 % de la valeur ajoutée soit 7,5 points de moins qu’en
province.
Figure 1.1.1: Evolution du Pib en volume et de l'emploi total en Ile-de-France
150
140
130
120
110
100
90
80
PIB en Volume Nombre total d'emplois
Sources : Insee, estimations annuelles d'emploi, comptes régionaux
4
Indice base 100 en 1990
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007A la fin de l’année 2007, l’Ile-de-France totalise 6 millions d’emplois, dont 95 % de salariés. Les
emplois sont massivement concentrés dans le secteur tertiaire : 86 % des emplois régionaux, pour à
peine 8,9 % dans l’industrie. Ainsi, l’Ile-de-France regroupe-t-elle sur son territoire un quart des
emplois métropolitains du tertiaire. Trois emplois sur dix sont localisés à Paris. C’est le département
où le secteur tertiaire est le plus fortement représenté
Définitions des emplois métropolitains
La répartition spatiale des fonctions n'est pas homogène sur le territoire. Cinq fonctions sont plus
spécifiquement localisées dans les grandes aires urbaines, ce sont les fonctions métropolitaines :
conception-recherche, prestations, intellectuelles, commerce inter-entreprises, gestion et culture-
loisirs.
Le concept de « cadres des fonctions métropolitaines » (CFM) vise à offrir une notion proche des
emplois « stratégiques », en assurant la cohérence avec les fonctions. La présence d'emplois «
stratégiques » est utilisée dans l'approche du rayonnement ou de l'attractivité d'un territoire.
Ces emplois « stratégiques » sont définis comme les cadres et les chefs d'entreprises de 10 salariés
ou plus des 5 fonctions métropolitaines.
La notion de cadre des fonctions métropolitaines (CFM) est un nouveau concept. Elle remplace la
notion d'emploi métropolitain supérieur (EMS).
L’emploi d’Ile-de-France augmente de 11 % au cours de la période 1990-2007 tandis que la valeur
ajoutée s’accroît en moyenne de 85 % en valeur au cours de la même période. Le PIB en valeur par
emploi croît ainsi au cours de la période, passant de 57 600 à 97 500 euros.
On peut distinguer quatre phases au cours de la période 1990-2007.
De 1990 à 1995, l’économie francilienne traverse une phase de ralentissement (+ 2,5 %
d’augmentation du PIB en valeur en rythme annuel). Cette période est marquée par l’éclatement
de la bulle immobilière et la crise de 1993. Sur cette période, l’emploi total diminue de 3 % :
De 1995 à 2000, l’économie francilienne est en expansion (+ 4,4 % en rythme annuel). Le
développement des nouvelles technologies produit un effet positif sur l’ensemble de l’économie. .
L’emploi salarié francilien augmente de 8 %.
De 2000 à 2004, la croissance francilienne ralentit à nouveau (+3,3 % en rythme annuel) suite à
l’éclatement de la bulle internet. L’emploi reste stable (- 0,1 %)
De 2004 à 2007, la croissance s’accélère (+ 5 % en rythme annuel), dans un contexte mondial
porteur. L’emploi s’accroît jusqu’en 2007.
5L’évolution de l’emploi et de la valeur ajoutée diffère dans les services et dans l’industrie. L’emploi
salarié des services augmente de + 32 % tandis que l'emploi salarié industriel recule nettement
(-40 %). Avec une croissance annuelle moyenne de + 4,7 %, la valeur ajout