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Français
N° 1117 – JANVIER 2007
Prix : 2,30€
Enquêtes annuelles
de recensement de 2004 à 2006
Les taux d’emploi vont de 56,9 %
en Languedoc-Roussillon à 66,8 %
dans les Pays de la Loire
Olivier Marchand, direction des Statistiques démographiques et sociales, Insee
ébut 2005, la France métropoli- Féminine à 47,5 % (contre 46,1 % en 1999),
elle est aujourd’hui plus diplômée : la propor-taine compte 28 millions d’actifs.
tion d’actifs ayant au moins le niveau du bacca-DLa population active, comme la
lauréat a augmenté de plus de 8 points en six
population ayant un emploi, s’est fémi-
ans. Dans le même temps, cette population a
nisée et est plus diplômée qu’en 1999. pris de l’âge, essentiellement parce que les
Elle est également plus âgée. premières générations nombreuses du baby
Début 2005, 72 % des personnes en âge de boom sont aujourd’hui quinquagénaires. La
part des plus de 55 ans parmi les actifstravailler avaient un emploi ou en recher-
dépasse ainsi 10 % en 2005, alors qu’ellechaient un. Les différences entre régions
n’atteignait pas 7 % à la fin des années 1990
se maintiennent : l’Île-de-France, l’Alsace
(graphiques 1 et 2).
ou les Pays de la Loire ont des taux d’activi- Les personnes ayant un emploi, qui représen-
té et d’emploi élevés ; les régions situées au tent près de 90 % des actifs, partagent ces évo-
Nord ou au Sud-Est de la France cumulent lutions d’ensemble. Fait notable, le travail à
temps partiel n’a pas poursuivi sa progression :faible activité et fort chômage. Les taux
en très légère augmentation chez les hommes,d’emploi sont encore éloignés de ceux vi-
sa part a reculé parmi les femmes, passant de
sés par le sommet européen de Lisbonne,
31 % des actives ayant un emploi en 1999 à
notamment pour les seniors (55-64 ans). moins de 29 % en 2005.
Les enquêtes de recensement donnent une
vision amplifiée du chômage par rapport à
Au début de l’année 2005, selon les enquêtes l’enquête sur l’emploi (encadré). Elles en
de recensement, la population des ménages retracent cependant bien les disparités : le
ordinaires de la France métropolitaine comptait chômage continue à affecter particulière-
28,2 millions d’actifs (définitions), dont 24,9 mil- ment les jeunes, qui sont plus vulnérables
lions de personnes ayant un emploi et 3,3 mil- que les adultes mais se reclassent plus rapi-
lions de chômeurs déclarés (tableau 1). dement, les peu ou pas diplômés et les
Le taux d’activité de la population en âge de tra- étrangers (tableau 2). Toutefois, l’écart de
vailler aurait globalement peu progressé entre taux de chômage entre les hommes et les
1999 et 2005 (encadré) mais la population femmes s’est réduit de plus d’un point entre
active a légèrement changé de visage. 1999 et 2005.
Population des ménages ordinaires de 15 ans ou plus* par type d’activité, début 2005
en milliers
Taux Taux
Actifs ayant Chômeurs En formation Autres
Ensemble d’activité** d’emploi**
un emploi déclarés initiale inactifs
(en %) (en %)
Femmes 11 612,4 1 771,1 2 201,6 9 675,2 25 260,2 67,5 58,6
Hommes 13 302,2 1 518,8 1 967,6 6 241,5 23 030,1 77,2 69,3
Total 24 914,6 3 289,8 4 169,2 15 916,7 48 290,3 72,3 63,8
* Âge en années révolues à la date des enquêtes.
** Calculé sur la seule population âgée de 15 à 64 ans.
Source : Enquêtes annuelles de recensement 2004, 2005 et 2006, Insee.
INSEE
PREMIEREpoint de vue de l’activité et du chômage. des taux de chômage inférieurs à 10 % :Activité, emploi et chômage
Mais le Limousin et l’Auvergne ont aussi le caractère plus rural et la nature desselon les régions
L’Île-de-France, l’Alsace, les Pays de la
Une mesure spécifique de l’emploi et du chômage
Loire, le Centre et Rhône-Alpes ont des
dans les enquêtes de recensementtaux d’activité qui dépassent globale-
ment 73 %, contre 72,3 % pour la France Les concepts d’emploi et de chômage re- Sur l’activité professionnelle, le ques-
métropolitaine (carte 1). Ce sont les tenus dans les enquêtes annuelles de re- tionnement du nouveau recensement a
censement diffèrent de ceux adoptés été sensiblement modifié pour mieuxFranciliennes qui sont les plus actives
dans l’enquête sur l’emploi, qui est basée couvrir les situations mixtes : étudiants(71,6 %) alors que côté masculin, ce
sur les concepts du Bureau international ayant un « petit boulot », personnessont les Alsaciens (près de 80 %) . À
du travail (BIT) (définitions). En particu- ayant une activité réduite… Dans tousl’inverse, la région Nord - Pas-de-Calais
lier, le nombre de personnes se déclarant ces cas, priorité a été donnée à la situa-
et les trois régions du Sud-Est
spontanément au chômage dans les en- tion d’emploi.
(Corse, Languedoc-Roussillon et
quêtes de recensement dépasse large- De ce fait, l’écart entre les estimations
Provence-Alpes-Côte d’Azur) fer-
ment celui mesuré par les enquêtes sur d’emploi tirées des enquêtes de recen-
ment la marche avec des taux d’activité l’emploi : début 2005, le taux de chômage sement et celles déduites de l’enquête
d’ensemble inférieurs à 70 %. Les taux ressortait à 11,7 % selon la première sur l’emploi s’est accru. Les comparai-
d’activité sont plus dispersés pour les source mais seulement à 10,1 % selon la sons en niveau d’un recensement à
femmes que pour les hommes et contri- seconde, ce qui correspond à un écart l’autre en sont affectées, d’autant plus
d’un demi-million de personnes. Cette que les enquêtes de ontbuent davantage au classement d’en-
surestimation du chômage par les enquê- sans doute mieux dénombré les diffé-semble. Mais l’explication d‘ordre
tes de recensement est deux fois plus rentes catégories de population que ledémographique qui tendrait à lier
forte pour les femmes que pour les hom- recensement de 1999. Une bonne partrégions de faible activité féminine et
mes,enpartiepar suitedelacontrainte de l’accroissement apparent du taux
régions de forte fécondité n’est pas
de disponibilité qu’impose le BIT pour être d’activité d’ensemble entre 1999 et
vraiment convaincante : le Nord -
considéré comme chômeur. 2005 s’expliquerait ainsi par les chan-
Pas-de-Calais conjugue un faible taux
Les taux de chômage régionaux dans les gements d’un recensement à l’autre.
d’activité et une forte fécondité, alors enquêtes annuelles de recensement ap- De fait, la participation moyenne à l’ac-
que les régions situées au Sud-Est du paraissent ainsi supérieurs aux taux dif- tivité professionnelle aurait peu varié
territoire allient une faible activité et une fusés trimestriellement et estimés à partir en six ans.
fécondité inférieure à la moyenne. de l’enquête sur l’emploi et des données Les informations en termes de structure
de l’ANPE. Néanmoins, la hiérarchie des peuvent être plus facilement rapprochéesLes régions où la proportion de femmes
régions est pratiquement la même dans entre 1999 et 2005. Les caractéristiquesdans la population active est élevée
les deux cas. Le Limousin, la Bretagne, détaillées des actifs ayant un emploi (sta-mêlent des régions de forte activité
les Pays de la Loire et l’Auvergne affichent tut et type de contrat, profession et caté-(Île-de-France) avec d’autres où la par-
les taux de chômage les plus bas, la région gorie socioprofessionnelle, secteur
ticipation à l’activité est faible (Pro-
Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Nord - d’activité …) feront l’objet d’une publica-
vence - Alpes-Côte d’Azur). Il en est de
Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon tion spécifique au cours des prochains
même des régions où la part des
les taux les plus élevés. mois.
actifs ayant un diplôme de niveau
Taux de chômage déclaré par sexe, âge, niveau de diplôme et nationalitésupérieur ou égal au baccalauréat est
regroupéeimportante : Île-de-France, Midi-Pyr