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Erwan Pouliquen Patrick Mattelin
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ACTIVITES ECONOMIQUES
Bâtiment et travaux publics en 1999
Une année dynamique
pour l’ensemble
23
du secteur
n 1999, le BTP haut-normand elle devrait atteindre +2,5% en 1999.En 1999, le bâtiment a connu
confirme, en la renforçant, la Tous les secteurs, à l’exceptionune activité soutenue. Ereprise d’activité constatée fin d’un génie civil en demi-teinte, ont
Avec presque 9 000
1998. L’augmentation du volume donc progressé en 1999. La produc-
logements commencés, la de production du secteur devrait se tion des matériaux dans la région
Haute-Normandie affiche un situer autour de +5% en 1999 selon suit également la même tendance.
la Cellule économique régionale deniveau qui n’avait pas été
Haute-Normandie (CERHN). LES MATÉRIAUXatteint depuis 1985. De plus,
Pour le bâtiment, cette améliora- DE CONSTRUCTIONce sont quasiment
tion fait suite à une période d’évolu- En 1999, la production régionale des
1 200 000 m² de locaux matériaux est restée généralementtion défavorable du volume de pro-
orientée à la hausse (+10%), mêmed’activité qui ont été mis en duction du secteur, qui a fluctué au
si elle a marqué un léger
cours de ces dix dernières années surchantier cette année dans la fléchissement en fin d’année,
la région, en francs constants, d’un f particulièrementrégion, le meilleur résultat
indice 100 en 1988 à un indice 100,3 sensible dans la consommation de
depuis 1991.
BPE (béton prêt à l’emploi) depuis leen 1997. L’année 1996 reste l’année la
milieu de l’année.L’environnement plus mauvaise avec un indice 99. Les
économique favorable et le années 1998 et 1999 ont permis de re-
nouer avec la croissance de la pro Les moteurs de cette embellie-contexte des aides
duction du secteur du bâtiment à un sont divers. Pour le bâtiment, il s’agitgouvernementales
rythme régional qui s’établit à +6% principalement des constructions de
expliquent ce dynamisme
(en volume) en 1999. logements et de l’activité d’entretien
qui profite globalement à des logements pour laquelle le taux
l’ensemble du secteur de la de la TVA a été ramenée à 5,5% à laTRAVAUX PUBLICS
Malgré un début d’année en fin de l’été 1999. Pour les travaux pu-construction.
demi-teinte, l’activité 1999 des blics, il s’agit principalement de la
entreprises régionales de travaux
bonne tenue des investissements des
publics, en rythme annuel, progresse
entreprises et de ceux des collectivi-sur la région. Il en va de même pour
tés locales.les carnets de commandes.
L’activité reste portée par les
investissements des entreprises et
La construction de logements
des collectivités locales.
a connu une très bonne année
1999
Pour les travaux publics, l’évolu-
tion régionale du volume de produc Avec 30% de mises en chantier sup- -
tion a été négative entre 1995 et 1997 plémentaires, la Haute-Normandie bé-
inclus. Après s’être stabilisée (en néficie d’une conjoncture nettement
francs constants) en 1998 à +0,5%, plus favorable qu’au niveau national
AVAL 89 2e TRIMESTRE 2000ACTIVITES ECONOMIQUES
de la fin de l’amortissement fiscalLOGEMENTS COMMENCÉS EN 1999
PERISSOL. Le dispositif BESSON,Haute-Normandie France
qui l’a remplacé en janvier 1999, seNombre de Évolution Nombre de Évolution
constructions 1998-1999 constructions 1998-1999 veut un outil pérenne de régulation
Individuels purs 4 666 +33,3 152 739 +13,3
du marché. En effet, puisqu’il n’y a groupés 1 073 +28,2 35 092 +13,6
plus de date butoir, ceci devrait per-Total individuels 5 739 +32,3 187 831 +13,4
mettre une alimentation plus régu-Collectifs 3 222 +25,0 122 890 +6,6
Logements en résidence 22 - 6 795 - lière du marché. Ce nouvel amortis-
Total 8 961 +29,6 317 516 +12,2 sement devrait aussi permettre de
Unités : logement, évolution en % Source : DRE - SITADEL rééquilibrer une offre surabondante
en studio par une incitation à aug-
24 menter la taille des logements, le
LOCAUX NON RÉSIDENTIELS COMMENCÉS EN 1999
loyer proposé étant alors plus proche
Haute-Normandie France
du plafond imposé par le BESSON.
Évolution Évolution
Créations Créations
1998-1999 1998-1999 Dans le domaine social, 1 465 lo-
Agriculture 396,0 +61,9 12 460,5 +4,5 gements PLA (prêt locatif aidé) ont
Industrie et énergie 296,9 +47,5 8 478,0 +44,5 été financés. Ce résultat régional est
Stokage 119,7 +18,5 2 873,5 -19,4 stable par rapport à 1998 mais il reste
Garages, parking 12,2 -60,1 413,5 +6,5 en deçà des moyennes constatées les
Commerces 88,4 +6,9 2 916,9 +19,1 années précédentes.
Bureaux 75,1 +14,4 2 707,5 +6,1
Les mises en chantier de bâtiments
Enseignement, santé, culture
continuent leur belle progression,et autres 181,1 -1,4 5 411,8 +3,8
Total 1 169,5 +28,6 35 261,7 +10,5 pour s’établir à près de 1 200 000 m²
2 sur l’année 1999, en hausse de 28,6%.Unités : millier de m , évolution en % Source : DRE - SITADEL
Le niveau des autorisations est tout
aussi bien orienté et atteint mainte-
où la progression n’est que de 12%. à taux zéro”, qui avait été lancé fin
nant près de 1 400 000 m² sur 1999.
Ce sont près de 9 000 logements qui 1995, continue d’alimenter la de- En y regardant de plus près, l’em-
ont été commencé en 1999, un niveau mande de logement. En effet, il a été
bellie sur ce secteur des locaux non
qui n’avait pas été atteint depuis accordé 3 215 prêts à taux zéro (1)
résidentiels est principalement due
1985. Tous les types de logement ont dans la région en 1999, en hausse de aux mises en chantier de nouvelles
participé à cette croissance et celle-ci plus de 10% par rapport à 1998.
constructions de locaux agricoles et
a profité aux deux départements et à Le logement collectif a, lui aussi, industriels, résultats d’adaptations
leurs principales agglomérations. connu une importante progression
de l’outil de production à des exigen-
D’une manière générale, le contexte (+25%) ; celle-ci a néanmoins été ces nouvelles de qualité ou d’envi-
de reprise économique et de faible beaucoup plus importante dans
ronnement, mais aussi de décisions
taux d’intérêt favorise la confiance et l’Eure (+60%) qu’en Seine-Maritime d’augmentation de la capacité de
la solvabilité des ménages. (+16%). Ce phénomène s’explique
production.
C’est le logement individuel qui, grâce à l’agglomération d’Évreux qui
A la fin de l’année 1999, l’entre-
bénéficiant de cet environnement fa concentre près de 60% des construc- - tien-rénovation (selon l’enquête na-
vorable, connaît la plus forte crois tions d’appartements dans ce dépar- - tionale “Baromètre de l’entretien-ré-
sance avec 32% de maisons supplé- tement pour 1999. Pendant plusieurs novation du bâtiment”) reste aussi
mentaires mises en chantier. Le “prêt années, les autorisations de cons- dynamique sur la région qu’au plan
truire ont été supérieures aux mises national. Le volume national de tra-
en chantier ; il y a donc eu un déblo- vaux réalisés progresse toujours
L’EMPLOI DANS LE BTP cage, les constructeurs réalisant enfin pour atteindre une hausse de 4% (enL’emploi salarié permanent se redresse
leurs projets sur cette agglomération.
légèrement à la fin du 3e trimestre 1999. volume annuel glissant) par rapport
La tendance reste à la hausse maisLe secteur de la construction continue à décembre 1998
se tasse puisque le nombre d’autoripar ailleurs à faire appel à l’intérim -
(10% de l’emploi salarié permanent du sations de logements ne progresse
secteur). plus que de 5%. Si l’individuel main-
Fin juin 1999, l’offre de travail globale
tient le cap avec une hausse de 22%,
(emploi salarié et intérim) continue
en revanche, le collectif chute desa hausse, portant ainsi le niveau de Erwan POULIQUEN
l’emploi global mobilisé sur la région 24%. C’est la conséquence attendue Direction régionale de l’équipement
à +2 000 emplois par rapport au 3e Patrick MATTELIN
Cellule économique régionaletrimestre 1997.<