Platon GORGIAS Gorgias (trad. Cousin) ŒuvresdePlaton, traduites parVictor Cousin Tome troisième Gorgias|Argument philosophique|Notes ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ GORGIAS, OU DE LA RHÉTORIQUE. ———───——— Interlocuteur, CALLICLÈS, SOCRATE, CHÉRÉPHON, GORGIAS, POLUS. ~~~~~~~~~ CALLICLÈS. C’ESTà la guerre et à la bataille, Socrate, qu’il faut, diton, se trouver ainsi après coup. SOCRATE. Est-ce que nous venons, comme on dit, après la fête, et arrivons-nous trop tard ? CALLICLÈS. Oui, et après une fête tout-à-fait charmante ; car Gorgias, il n’y a qu’un instant, vient de nous dire une infinité de belles choses. SOCRATE. Chéréphon, que voici, est la cause de ce retard, Calliclès ; il nous a forcés de nous arrêter sur la place. [447b] CHÉRÉPHON. Il n’y a point de mal, Socrate : en tout cas, j’y remédierai. Gorgias est mon ami : ainsi il nous répétera les mêmes choses à présent, si tu veux ; ou, si tu l’aimes mieux, se sera pour une autre fois. 1 CALLICLÈS. Quoi donc, Chéréphon ? Socrate est-il curieux d’entendre Gorgias ? CHÉRÉPHON. Nous sommes venus tout exprès. CALLICLÈS. Eh bien, quand vous voudrez venir chez moi, Gorgias y [1] loge , vous l’entendrez. SOCRATE. Je te suis obligé, Calliclès ; mais serait-il d’humeur [447c] à s’entretenir avec nous ?
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