L'hiver n'est pas la période de l'année la plus propice pour faire du vélo. Entre les fêtes de fin d'année à digérer, les conditions météorologiques exécrables, le mauvais état de santé en raison des températures glaciales, l'état des routes et des chemins défectueux, constituent bien souvent des freins irréversibles pour aller pédaler. Pour toutes ces raisons, pourquoi ne pas se rendre dans des destinations bien plus ensoleillées et rêvées, comme pour mieux fuir le frimas ? De nombreuses structures proposent d'ailleurs des stages cyclistes (l'été aussi !) dans des régions de rêve (Costa Brava, Ile Maurice, Patagonie, Sénégal, Maroc...). De précieux conseils y souvent distillés par un encadrement de grande qualité, et des activités en parallèle y sont aussi souvent organisées.
Pour n'évoquer que les organismes les plus reconnus, citons DSO Sport (www.dso-sports.com, près de dix ans d'ancienneté), 53 Douze (plus de 23 ans d'ancienneté, www.53douze.com), Stephen Roche (www.stephenroche.com), VO2 MAX Voyages (www.vo2maxvoyages.com), Pep spirit (www.peps-spirit.f), Cap Liberté (www.capliberte.f), Horizons tout Terrain (www.vtt-hautes-alpes.com)... Pour autant, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, les clients de ces stages ne sont pas des coureurs, bien que ces stages de cyclisme demeurent une tradition chez les anciens professionnels de la petite reine. En règle générale, la clientèle que l'on retrouve se situe aux alentours de la cinquantaine. Comment analyser alors une telle recrudescence ?
A comprendre Dominique Deiber, le gérant de Sport Azur (www.sportazur.com), organisme spécialisé dans les séjours sportifs, il faut apporter toutefois un bémol au phénomène : "Je ne sais pas vraiment s'il y a un intérêt et un développement croissants sur les stages de vélo. Cela reste davantage une niche sur le sol français, mais plus un marché sur le sol allemand et américain. On voit autant de création que de dépôts de bilan depuis une dizaine d'années, même si ce marché reste relativement mature dans notre pays.
J'entends par stage une activité qui apporte un encadrement et un enseignement, à distinguer des balades cyclo-touristes et des randonnées cyclo-sportives, qui elles sont en plein développement. En règle générale, l'organisme qui emploie des anciens coureurs professionnels, le fait par désir de crédibilité surtout quand ces derniers ont passé la quarantaine. Ils savent de quoi ils parlent surtout quand ils sont brevet d'état et diplômés. Les coureurs ont toujours des anecdotes à raconter, un savoir-faire indéniable concernant leur sport et une mission d'éducateur sportif. Chez nous, nous avons embauché Jean-Claude Bagot (plus de douze ans de professionnalisme chez Fagor, RMO, Castorama, Festina...) depuis le début de l'aventure. Le statut d'ancien pro seul ne suffit pas. Je l'ai recruté car il a surtout de très grandes qualités humaines et une grande compétence. Plus récemment, nous nous sommes aussi attachés les services de Martial Ricci Poggi (ex-Mitsubishi, Landbouwrekiet, Wit...).