Cet été, on vous a vu sur une étape du Tour de France. Vous n'allez quand même pas abandonner le rugby pour le vélo ! (sourire) J'aime ce sport, j'en fais et c'était génial de vivre cette course de l'intérieur, c'est quand même la plus belle du monde. C'était la première fois que j'étais dans la voiture de course donc j'étais impressionné. C'est la vitesse à laquelle ils vont qui est le plus impressionnant. C'est juste hallucinant. J'ai fait une étape qui passait dans la région, je connais donc un peu les routes par où ils sont passés et parfois je me demandais comment ils pouvaient aller si vite en restant sur leur vélo. J'ai été bluffé et je leur tire un coup du chapeau. Moi, j'en fais pour mon plaisir. J'ai vu ce que c'était le haut niveau et je peux vous dire que j'en suis très loin (rires).
Y'a-t-il des similitudes entre le cyclisme et le rugby ? Ça n'a rien à voir. Les efforts sont complètement différents. Les préparations aussi puisque les saisons sont différentes. Mais j'ai apprécié le don de soi des cyclistes, ils ne calculent pas leurs efforts comme les rugbymen. Et puis c'est quand même un sport d'équipe car même si un seul coureur gagne à la fin, c'est grâce à son équipe, sans elle il ne peut rien faire.
Vous êtes-vous remis de l'élimination en barrages face à Castres en mai dernier ? Oui, il le faut bien. Ruminer ça ne changera rien. On est déçu et on était frustré d'avoir perdu bien sûr. Quand on a une chance de se qualifier, perdre en quarts c'est une déception. Personne n'était satisfait, mais c'est la loi du sport. La saison précédente, on a été finalistes et on avait gagné à Castres en barrages. La saison dernière, ce n'est pas passé, c'est la vie, il faut l'accepter. C'est quand même une satisfaction d'être entré dans les six, d'être de nouveau qualifié pour la H Cup. C'est la deuxième année consécutive qu'on se qualifie pour la H Cup, ça montre que nous sommes en train d'acquérir une bonne régularité. C'est vers ça que nous devons tendre : être régulier sur le long terme. Mais c'est difficile car la concurrence est de plus en plus forte.
Quelles conclusions avez-vous tiré de cette défaite afin que ça ne se renouvelle pas cette saison ? Je pense que c'est notre jeunesse qui nous a joué des tours. L'équipe alignée sur ce barrage avait 24 ans de moyenne d'âge, c'est jeune et ça s'est vu sur ce match. Il fallait être en place et bien faire ce qu'on avait à faire. On avait de l'énergie, on était costaud, mais on a manqué de maîtrise. On était nerveux aussi. Tout ça est dû, je pense, à cette jeunesse.
La satisfaction, c'est que votre équipe a confirmé sa finale de la saison précédente.