Le jeune néo-pro français a fait le choix de quitter l'hexagone pour découvrir le monde professionnel. Il nous parle de ses ambitions au sein de la formation Argos - Shimano, la plus française des équipes étrangères.
Quand allez-vous commencer à porter vos nouvelles couleurs ? J'étais en stage avec l'équipe de France en août, et je vais normalement commencer début septembre. Je vais démarrer directement en course, ce sera sans doute le GP de Wallonie (12 septembre), sinon j'irai sur le GP de Fourmies (9 septembre). Ce qui est certain, en revanche, c'est que je ferai Paris-Bourges (6 octobre) et peut-être Paris-Tours (7 octobre).
Pourquoi avoir décidé de rejoindre Argos ?
Ce sont eux qui ont formulé la proposition la plus concrète. Le projet m'a beaucoup plu et le courant est super bien passé avec le directeur sportif de l'équipe qui est Français (Christian Guiberteau, Ndlr). Dans ces conditions, je me suis dit : pourquoi ne pas tenter l'aventure à l'étranger, il n'y en a pas beaucoup qui se lancent, mais j'aime bien être assez différent des autres. Cette année, je suis allé à Etupes, je pense que beaucoup ne seraient pas parti aussi loin. Ça a marché, alors je continue dans cette voie.
Signer à l'étranger est assez rare pour un coureur français... C'est vrai, mais il y en a quelques-uns chez Argos, et ça a l'air de plutôt bien se passer.
Avez-vous été contacté par des équipes françaises ? Oui, la FDJ, Bretagne-Schuller, Cofidis...
Que vous a apporté cette année supplémentaire chez les amateurs ? De l'assurance, et ça a aussi changé ma façon de courir. L'an passé, j'attaquais au kilomètre 0, et trop souvent. J'étais moins sûr de moi. Je me suis rendu compte que dans une bosse, je suis capable de rattraper un retard conséquent. J'ai vraiment pris confiance Connaissez-vous Kenny Elissonde et Thibaut Pinot, tous deux passés par le CC Etupes ? Thibaut un peu plus que Kenny, car j'ai couru récemment avec au Tour de l'Ain. Je connais surtout Thibaut par l'intermédiaire de son frère (Julien, Ndlr) qui me parle souvent de lui.
Sa trajectoire doit vous inspirer, non ? Oui, c'est clair ! Bon, Thibaut, ça va être dur de faire mieux (rires). Mais on ne sait jamais ! Déjà, faire le Tour serait un rêve de gosse qui se réaliserait. Je ne me prends la tête, ça viendra quand ça viendra.
Dans un premier temps, l'objectif est avant tout de découvrir le monde professionnel, mais qu'attendez-vous comme évolution au niveau physique ? J'ai pu me faire une idée en courant avec les pros sur le Tour de l'Ain. Ce qui va changer, c'est le rythme. Ça va partir vite au début, puis il y aura un moment de relâchement avant un final rapide. Il va falloir que je m'entraîne sur une seule montée à fond et pas plusieurs, car l'effort est plus court que chez les amateurs.