Révélation du Team Vendée U cette saison, sur route, Bryan Coquard s'est illustré aux yeux du grand public, sur la piste, à l'occasion des Jeux Olympiques de Londres avec sa médaille d'argent sur l'épreuve de l'Omnium. A 20 ans, le jeune sprinteur s'apprête maintenant à faire étalage de son talent sous le maillot de l'équipe Europcar avec qui il s'est engagé.
Qu'est-ce que change une médaille d'argent dans la vie d'un jeune sportif ? (Sourire) Mis à part un impact médiatique un peu plus grand, beaucoup plus de sollicitations et des gens qui viennent plus vers moi, j'ai envie de dire que rien n'a changé, ça reste juste une course.
Est-on plus impatient à l'idée de continuer et de courir à nouveau ? Je n'ai pas envie de m'arrêter là. Une médaille, ça reste exceptionnel. Je commence à peine à m'en rendre compte. J'ai envie de poursuivre mes efforts et de continuer d'aller de l'avant.
La médaille d'argent de Londres n'est donc pas une finalité en soi... (Il coupe) Je suis encore jeune, j'ai envie de connaître plein d'autres choses. Mes prochains objectifs seront les championnats du monde sur route Espoirs, fin septembre. Après, il sera temps de penser à mon avenir chez les professionnels.
L'ambition est-elle une chose qui vous a toujours suivi dans votre carrière ? J'ai toujours eu envie de faire de belles choses. J'ai toujours eu des ambitions et des objectifs à atteindre. Cette année, l'objectif étaient les Jeux et la médaille. J'ai réussi. Maintenant, je suis déjà tourné vers l'avenir.
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris cette année, votre médaille d'argent ou votre contrat professionnel chez Europcar ? (Il réfléchit) La bonne surprise de la saison a quand même été mon passage chez les pros. Au départ, je ne savais pas vraiment quand j'allais pouvoir y prétendre. La médaille olympique est la récompense du fruit de mon travail. Ça fait deux ans que je fais toutes les Coupes du monde pour réussir cet objectif-là.
La médaille d'argent aux JO de Londres n'est finalement pas une surprise pour vous ? Je ne partais pas à l'aventure. J'avais tout de même remporté le classement général de la Coupe du monde. Je venais aux Jeux avec l'ambition de faire une médaille. Je savais que ça n'allait pas être facile, mais j'avais tout fait en sorte pour réussir cet objectif.
Etes-vous impatient de faire vos débuts chez les professionnels ? J'ai envie de gagner des courses chez les pros. Il faudra bien se préparer pour être rapidement en forme. Mais avant, je vais finir la saison avec Vendée U et on pensera au passage chez les pros à la fin de la saison. Je suis tombé sur une superbe école de cyclisme. C'est la même maison. C'est la même famille. Il n'y a pas mieux pour réussir et progresser. On nous prépare bien au monde professionnel. C'est pour cela que je ne me fais pas de soucis dans la transition que je vais connaître. Ça se fera facilement.
Dans une précédente interview, Jean-René Bernaudeau faisait allusion à une génération prometteuse chez Vendée U.