Le bestiaire du désert dans le ciel arabe

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Francine Roland

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Le bestiaire du désert dans le ciel arabe

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URANOSFIGURES CÉLESTES, LÉGENDES & CIVILISATIONS grand public – éducateurs & pédagogues – chercheurs & passionnés

Compte rendu de la communication de Roland Laffitte au Festival International de Douz (Tunisie) 26-29 décembre 2009. Le bestiaire du désert dans le ciel arabe

Le ciel arabeprésente une originalité : les astronomes arabes ont repris les 48 constellationsque les Grecs avaient systématisées, après en avoir hérité la moitié de Babylone, mais ils conservèrent, dans ce cadre, les nomsqu’ils donnaient traditionnellement aux étoiles, comme il estpossible de le constater sur le globe que e confectionna à Mossoul auXIIIsiècle Muতammad b. Hilāl (voirFigure 1).

Figure 1.Al-Dubb al-Akbarsur le globe de Muতammad b. Hilāl Nous pouvons y constater en effet qu’aucun des noms figurant sur ce globe n’est lié à l’imaginaire de l’Ourse connue dans la mythologie grecque. Si on laisse de côtéϥاal-Ğawnle Cheval, qui est peut-être « c noir »,ϕΎاAl- Anāq, « la Chevrette », etϰھδاAl-Suۊa, « Celle qui est Négligée‒ou « Abandonnée »‒, qui se réfèrent probablement à des étoiles individuelles n’ayant aucun lien entre elles, les autres appellations peuvent être classées en deux groupes : c Dans le premier, nous avonsشاal-na šqui évoque une « civière » mais correspond en fait à une antique c divinité préislamique, à savoirشNa š. Il fait partie, avecΕΎΒاAl-Banātqui sont ses « Filles », d’un groupe dans lequel l’esprit populaire comprend égalementΪئΎϘاAl-Qā’id, « le Guide ». Le second groupe, qui intéresse directement notre sujet puisqu’il entre dans le bestiaire du désert rassembleءΎΒψاAl-ܱibā’, « » ;les Gazelles νاAl-ۉawڲ, « l’Abreuvoir [des Gazelles] »;ءΎΒψاΩوأAwlād al-ܱibā’, « les Petits des Gazelles » ainsi que les trois couples d’étoiles constituantءΎΒψاΕاΰϔQafzātal-ܱibā’, « les Sauts des Gazelles ». c Dans sonKitāb suwar al-kawākib al-ܔābita», écrit en 964, Abd al-« Traité des figures d’étoiles fixes ou Raতmān al-ṢǌfƯ consacra une partie du chapitre concernant chaque constellation gréco-arabe à la description des figures telles qu’elles étaient vues par les Arabes au même emplacement de la voûte céleste. Il est possible

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