SOS Élèves en détresse !

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La fin de l’année scolaire arrive. Suite à un conseil de classe, la décision est prise de sauver les plus mauvais élèves malgré eux. Lors de cette réunion, Madame OUIN, le proviseur, déclare qu’elle sera particulièrement attentive à leur progression. Pour cela, elle est prête à tout. Une seule solution lui paraît possible. Le pinailleur ! Monsieur Montagne, sera donc envoyé avec pour mission de réussir à leur donner un niveau acceptable.
Le pinailleur n’a jamais échoué. Jamais. Pourtant en arrivant dans la classe, il doute. Les élèves en rattrapages sont des irrécupérables. Le pinailleur s’est longuement demandé comment il pourrait les intéresser à ses cours. Et, il croit avoir trouvé « la bonne méthode »…
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30 décembre 2012

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Français

  - 1 -  
 © Patricia LAURENT 2012 Illustration © CARRÉ PIXEL - Fotolia Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’Auteure ou de ses ayants droit est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.  - 2 -
     S.O.S. ÉLÈVES EN DÉTRESSE !    Pièce de Théâtre  pra  Patricia LAURENT - 3 -
 Genre : comédie  Un décor : une salle de classe, un tableau, une carte du monde que l’on peut accrocher au tableau.  Les personnages : Le prof, surnommé le pinailleur par les uns, Joker par les autres (car son sourire rappelle étonnamment celui du Joker dans Batman) ; soulève les talons en cadence, tenue vestimentaire toujours soignée, mais mal assortie.  Léa : mauvaise langue, jamais contente.  Pénélope, sexy en diable, adore la mode, passe son temps à s’admirer.  Danny, provocateur, fan des États-Unis.  Ali : entêté, ne se préoccupe jamais des critiques, passionné de jeux vidéo.  - 4 -
   Résumé : La fin de l’année scolaire arrive. Suite à un conseil de classe, la décision est prise de sauver les plus mauvais élèves malgré eux. Lors de cette réunion, Madame Ouin, le proviseur, déclare qu’elle sera particulièrement attentive à leur progression. Pour cela, elle est prête à tout. Une seule solution lui paraît possible. Le pinailleur ! Monsieur Montagne, sera donc envoyé avec pour mission de réussir à leur donner un niveau acceptable. Le pinailleur n’a jamais échoué. Jamais. Pourtant en arrivant dans la classe, il doute. Les élèves en rattrapages sont des irrécupérables. Le pinailleur s’est longuement demandé comment il pourrait les intéresser à ses cours. Et, il croit avoir trouvé « la bonne méthode »…  - 5 -
 Acte I    Au lever de rideau, trois élèves sont déjà en place, et le quatrième est en train de se précipiter sur sa chaise.  Le prof, entre. Bonjour.  Les élèves. B’jour.  Le prof. Je me présente, monsieur Montagne.  Danny, souffle aux autres élèves. Le pinailleur !  Léa, affalée sur sa table. Le pinailleur, appelé aussi Joker. On saura pourquoi.  Pénélope. C’est vraiment pas de chance. Moi, il me fait flipper, ce prof.  Ali. C’est sa mère qui a dû avoir peur en le mettant a umonde !   - 6 -
 Léa. Qui sait… elle a peut-être le même sourire !?  Le prof, fait une longue pause tout en faisant une horrible grimace. Comme convenu, je remplace votre professeur de français et votre professeur d’historie. Suite à la dernière réunion du conseil de classe, madame le proviseur a décidé que, pour votre bien, vous devrez suivre des cours supplémentaires. Ils sont indispensables, si vous ne voulez pas redoubler. – marmonné - Je ne comprends toujours pas pourquoi certains croient aux miracles ! - À voix haute - Avez-vous des questions ?  Ali, regarde de tous côtés. C’est bizarre. Pourquoi toute la classe est pas là ?  Le prof, soupire. Comme je viens de vous l’expliquer, ce cours est réservé aux élèves en difficulté… comme vous. Madame Ouin en a décidé ainsi, alors, pitié, ne me demandez pas pourquoi !  Pénélope, qui admirait ses ongles jusque-là. Pourquoi ?   - 7 -
 Le prof. Pénélope, évite de reformuler chacune de mes phrases avec des interrogations aussi stupides ! Nous allons donc passer les quatre prochaines heures ensemble et essayer de faire progresser vos bulletins vers des notes, heu, un peu plus respectables.  Danny. Des cours pour les nuls, quoi ! C’est pas not'e faute quand même si on comprend rien à votre charabia !  Le prof. Vous êtes parfaitement capables pourtant. J’en suis persuadé. J’ai eu l’occasion de voir caeirnts d’entre vous jouer sur des ordinateurs, et ils ne me semblaient pas en difficulté. Il semblerait même que les jeux les plus compliqués n’aient aucun secret pour vous.  Ali, rigole. C’est sûr ! à choisir entre vous et un jeu vidéo en chinois, y a pas photo !  Léa. Tout ce que je me demande, c’est : à quoi ça sert ? Mes parents, aussi, i’se demandent à quoi ç asert. Quatre heures, ça va suffire ? Des années n’ont pa sréussi à faire de nous des super doués, alors ?  - 8 -
  Ali. Tu peux pas te taire, toi. Elle en a des idées, elle ! –en regardant Danny- elle est vraiment pas futée, celle-là, hein ? Ah ! les gonzesses.  Léa. Dis donc, t’en veux une ? Tu vas voir si je suis une gonzesse…  Danny, à Ali. Oh ! tu sais, les filles… - se tourne vers le prof- Hé ! Msieur ! moi, ch’ui bon en français. J’peux même conjuguer les verbes dans toutes les langues ! Pour ça, je vous assure, j’ai pas besoin de jeux vidéo ! Ch’ui un expert en la matière.  Pénélope. Surtout le verbe aimer !  Léa. Embrasser serait plus juste.  Danny. Oh, bouffonne ! tu veux que ch’te fasse voir.  Ali. Moi, c’est pas le verbee mbrasser que je connais le mieux.   - 9 -
 Le prof. Qu’est-ce que tu appelles « bon », Danny. Je vois que sur ton dernier bulletin tu as eu une moyenne de 2,7/20 en français. Tu crois que c’est suffisan tpour passer. Tu ne vas quand même pas passer ta vie à redoubler ! Tu imagines… si tu te retrouvais en 3ème à vingt ans ?  Pénélope, hausse les épaules. Moi, je vois pas la différence. Avec son allure, personne ne trouverait ça étonnant !  Léa. Ouais, ça serait même choquant s’il évoluait avec les vieux de son âge.  Le prof. Allez, assez papoter. Ça suffit ! Sortez vos cahiers.  Ali. Le cahier… le cahier… de conjugaison ? De rédaction ?  Léa. Ouais, gros brouillon !  Le prof, s’énerve .Puisque c’est comme ça, dictée.   - 10 -
 Danny, se plie en deux. Oh non ! M’sieur. Ch’ai pas ce qui m’arrive. Ch’ui trop malade ! Je crois que je aivs vomir mon petit-déjeuner. Faut que je sorte tout de suite, sinon je risque de provoquer un tsunami version Danny !  Le prof, essaie la provocation. Que t’arrive-t-il ? Ne me dis pas que tu as encore peur de faire baisser ta moyenne. Tu m’étonnerais.  Danny, presse ses mains sur son ventre. Eh ! je crains dégun. Ch’ui malade. C’est tout ! ça arrive, non C! ’est mon ventre. Allez, M’sieur. Je peux aller voir l’infirmière, si vous plaît ?  Le prof. C’est bizarre ton histoire. Tu avais l’air bien, il y a une seconde.  Pénélope. Il ne peut pas s’empêcher de se faire remarquer, celui-là. Quel nul !  Le prof, prend un air étonné. C’est vrai ça, Danny, tu n’as peur de rien ? À ta place, je préférerais faier une dictée, mais bon… si tu y tiens absolument… ta  - 11 -
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