eLettres à M. et M Cheuvreux
Frédéric Bastiat
Lettre de 1849 (Bruxelles, hôtel de Bellevue)
Lettre du 11 avril 1850 (Paris)
Lettre de juin 1850 (Mugron)
Lettre de juillet 1850 (Mugron)
Lettre du 14 juillet 1850 (Mugron)
Lettres à M. et Mme Cheuvreux : Lettre 1
… Pour moi, j’en suis réduit à aimer une abstraction, à me passionner pour l’humanité, pour la science. D’autres portent leurs
aspirations vers Dieu. Ce n’est pas trop des deux.
C’est ce que je pensais tout à l’heure en sortant d’une salle d’asile dirigée par des religieuses qui se vouent à soigner des enfants
malades, idiots, rachitiques, scrofuleux. Quel dévouement ! quelle abnégation ! Et après tout, cette vie de sacrifices ne doit pas être
douloureuse, puisqu’elle laisse sur la physionomie de telles empreintes de sérénité. Quelques économistes nient le bien que font ces
saintes femmes. Mais ce dont on ne peut douter, c’est la sympathique influence d’un tel spectacle. Il touche, il attendrit, il élève ; on se
sent meilleur, on se sent capable d’une lointaine imitation à l’aspect d’une vertu si sublime et si modeste. — Je me disais : Je ne puis
me faire moine, mais j’aimerai la science et je ferai passer tout mon cœur dans ma tête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Lettres à M. et Mme Cheuvreux : Lettre 2
…Nous autres souffreteux, nous avons, comme les enfants, besoin d’indulgence ; car plus le corps est faible, plus l’âme ...
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