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P I ERRE LO T I
LE MARIA GE DE LO T I
BI BEBO O KP I ERRE LO T I
LE MARIA GE DE LO T I
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1099-0
BI BEBO OK
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.1Le mariag e de Loti Chapitr e
« E hari te fau,
E tor o te faar o
E nau te taata. »
Le p almier cr oîtra,
Le corail s’étendra,
Mais l’homme p érira.
(V I EUX DICT ON DE LA POL Y N ÉSI E.)
2M SARAH BERN HARD T
Juin, 1878A
MAD AME
A v ous qui brillez tout en haut, l’auteur très obscur d’ Aziyade dé die
humblement ce ré cit sauvag e .
Il lui semble que v otr e nom laissera tomb er sur ce liv r e un p eu de son
grand char me p o étique .
L’auteur était bien jeune lor squ’il a é crit ce liv r e ; il le met à v os pie ds,
Madame , en v ous demandant b e aucoup , b e aucoup d’indulg ence .
n
3Pr emièr e p artie
4CHAP I T RE I
P AR P LUMK ET , AMI DE LO T I
le 25 janvier 1872, à l’âg e de vingt-deux ans et
onze jour s.L Lor sque la chose eut lieu, il était envir on une heur e de
l’aprèsmidi, à Londr es et à Paris.
Il était à p eu près minuit, en dessous, sur l’autr e face de la b oule
terr estr e , dans les jardins de la feue r eine Pomaré , où la scène se p assait.
En Eur op e , c’était une fr oide et triste jour né e d’hiv er . En dessous, dans
les jardins de la r eine , c’était le calme , l’éner vante langueur d’une nuit
d’été .
Cinq p er sonnes assistaient à ce baptême de Loti, au milieu des
mimosas et des orang er s, dans une atmosphèr e chaude et p arfumé e , sous un
ciel tout constellé d’étoiles australes.
C’étaient : Ariité a, princesse du sang, Faïmana et T éria, suivantes de
la r eine , P lumk et et Loti, midshipmen de la marine de S. M. Britannique .
Loti qui, jusqu’à ce jour , s’était app elé Har r y Grant, conser va ce nom,
5Le mariag e de Loti Chapitr e I
tant sur les r egistr es de l’état civil que sur les rôles de la marine r o yale ,
mais l’app ellation de Loti fut g énéralement adopté e p ar ses amis.
La cérémonie fut simple ; elle s’ache va sans longs discour s, ni grand
app ar eil.
Les tr ois T ahitiennes étaient cour onné es de fleur s natur elles, et vêtues
de tuniques de mousseline r ose , à traînes. Après av oir inutilement essayé
de pr ononcer les noms barbar es d’Har r y Grant et de P lumk et, dont les
sons dur s ré v oltaient leur s g osier s maoris, elles dé cidèr ent de les désigner
p ar les mots Rémuna et Loti, qui sont deux noms de fleur s.
T oute la cour eut le lendemain communication de cee dé cision, et
Harry Grant n’ e xista plus en O cé anie , non plus que Plumket son ami.
Il fut conv enu en outr e que les pr emièr es notes de la chanson
indigène : « Loti taimané , etc. . . » chanté es discrètement la nuit aux ab ords du
p alais, signifieraient : « Rémuna est là , ou Loti, ou tous deux ensemble ;
ils prient leur s amies de se r endr e à leur app el, ou tout au moins de v enir
sans br uit leur ouv rir la p orte des jardins. . … »
n
6CHAP I T RE I I
NO T E BIO GRAP H IQU E SU R
RARAH U , DU E A UX
SOU V EN I RS DE P LUMK ET
mois de janvier 1858, dans l’île de Bora-Bora,
situé e p ar 16° de latitude australe , et 154° de longitude ouest.R A u moment où commence cee histoir e , elle v enait
d’accomplir sa quator zième anné e .
C’était une très singulièr e p etite fille , dont le char me p énétrant et
sauvag e s’ e x er çait en dehor s de toutes les règles conv entionnelles de b e auté
qu’ ont admises les p euples d’Eur op e .
T oute p etite , elle avait été embar qué e p ar sa mèr e sur une longue
pir ogue v oilé e qui faisait r oute p our T ahiti. Elle n’avait conser vé de son île
p erdue que le souv enir du grand mor ne effrayant qui la sur plomb e . La
silhouee de ce g é ant de basalte , planté comme une b or ne monstr ueuse
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