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Publié par
Nombre de lectures
26
EAN13
9782824712086
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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9782824712086
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GUST A V E AIMARD
LE CH ERCH EU R DE
P IST ES
BI BEBO O KGUST A V E AIMARD
LE CH ERCH EU R DE
P IST ES
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1208-6
BI BEBO OK
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Sour ces :
– Bibliothè que Éle ctr onique du éb e c
Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
Le te xte suivant est une œuv r e du domaine public é dité
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compris à Bib eb o ok.Pr emièr e p artie
Le Cèdr e-Roug e
1CHAP I T RE I
La forêt vier g e
M, p opulation n’ est divisé e qu’ en deux classes : la
classe éle vé e et la classe inférieur e ; il n’y a p as de rang inter-A mé diair e p our lier les deux e xtrêmes ; aussi la cause des deux
cent tr ente-neuf ré v olutions qui, depuis la dé claration de l’indép endance ,
ont b oule v er sé ce p ay s, est-elle facile à compr endr e ; la puissance
intelle ctuelle se tr ouv e entr e les mains d’un p etit nombr e , et c’ est p ar cee
minorité r emuante et ambitieuse que s’ effe ctuent toutes les ré v olutions ;
d’ où il résulte que le p ay s est g ouv er né p ar le desp otisme militair e le plus
complet, au lieu d’êtr e une république libr e .
Cep endant les habitants des États de Sonora, de Chihuahua et du
T e x as ont conser vé encor e aujourd’hui cee phy sionomie sé vèr e ,
sauvag e , éner gique que l’ on cher cherait vainement dans les autr es États de
la confé dération.
Sous un ciel plus fr oid que celui de Me xico , l’hiv er , qui couv r e
souv ent les rivièr es de ces régions d’une ép aisse couche de glaces endur cit
2Le cher cheur de pistes Chapitr e I
les fibr es des habitants, épur e leur sang, purifie leur cœur et en fait des
hommes d’élite qui se distinguent p ar leur courag e , leur intellig ence et
leur pr ofond amour p our la lib erté .
Les Ap aches, qui habitaient originair ement la plus grande p artie du
Nouv e au-Me xique , ont p eu à p eu r e culé de vant la hache des pionnier s,
ces enfants p erdus de la civilisation, et r etirés dans d’immenses déserts
qui couv r ent le triangle for mé p ar le rio Gila, le del Norte et le Colorado ,
ils font pr esque impunément des cour ses sur les fr ontièr es me xicaines,
pillant, brûlant et dé vastant tout ce qu’ils r encontr ent sur leur p assag e .
Les habitants des contré es que nous av ons cité es plus haut, tenus en
r esp e ct p ar ces pr oté es insaisissables, sont dans un état de guer r e
continuelle contr e eux, toujour s prêts au combat, fortifiant leur s haciendas
(fer mes), et ne v o yag e ant que les ar mes à la main.
El Paso del Norte p eut êtr e r eg ardé comme l’ultima ule de la p artie
civilisé e du Me xique . A u-delà , v er s le nord et le nord-ouest, s’étendent les
vastes plaines incultes de Chihuahua, le b olson de Mapimi et les déserts
arides du rio Gila.
Ces immenses déserts, nommés Ap acheria, sont encor e aujourd’hui
aussi inconnus qu’ils l’étaient à la fin du X V I ᵉ siè cle .
El Paso del Norte doit son nom à sa situation près d’un gué , ou Paso
du rio del Norte . Cet établissement est le plus ancien de tous ceux du
Nouv e au-Me xique ; sa fondation r emonte à 1585, c’ est-à-dir e à la fin du
X V I ᵉ siè cle .
L’établissement actuel est ép ar s dans une étendue de dix milles
envir on, le long des b ords du del Norte , et compte 4000 habitants au plus.
La plaza, ou villag e del Paso , est situé e à la tête de la vallé e ; à l’ e
xtrémité opp osé e est le pr esidio de San Elezario . T out l’inter valle est r empli
p ar une ligne continue de maisons blanches à toits plats, enfouies dans
des jardins et entouré es de vignobles.
À un mille au-dessus du p assag e , la rivièr e est bar ré e et l’ e au conduite
p ar un canal de dérivation app elé A ce quia madr e dans la vallé e qu’ elle
ar r ose .
C’ est à quelques milles à p eine de cet établissement que commence
l’ Ap acheria.
On sent que le p as de l’homme civilisé n’a foulé que timidement et à
3Le cher cheur de pistes Chapitr e I
de rar es inter valles cee contré e toute primitiv e où la natur e , libr e de se
dé v elopp er sous l’ œil tout-puissant du Cré ateur , pr end des asp e cts d’une
fantaisie et d’une b e auté incr o yables.
Par une b elle matiné e du mois de mai, que les Indiens nomment
wabig on-quisis ( lune des fleur s), un homme de haute taille , aux traits
dur s et accentués, monté sur un fort che val à demi sauvag e , déb oucha au
grand tr ot de la plaza, et après quelques minutes d’hésitation emplo yé es
sans doute à s’ orienter , il appuya résolument les ép er ons aux flancs de sa
montur e , trav er sa le gué , et après av oir laissé der rièr e lui les nombr eux
cotonnier s qui, en cet endr oit, couv r ent les b ords du fleuv e , il se dirig e a
v er s les ép aisses forêts qui v erdissaient à l’horizon.
Ce cavalier était r e vêtu du costume adopté sur les fr ontièr es, costume
pior esque que nous dé crir ons en deux mots.
L’inconnu p ortait un dolman de drap v ert, g alonné en ar g ent, qui
laissait v oir une chemise de batiste br o dé e , dont le col rabau était fer mé p ar
une cravate de soie noir e , néglig emment aaché e à la Colin p ar une bague
en diamant, en guise de nœud. Il p ortait une culoe de drap v ert g alonné
d’ar g ent, g ar nie de deux rang é es de b outons du même métal, r etenus aux
hanches p ar une ceintur e de soie r oug e à frang es d’ or . La culoe , entr
ouv erte sur les côtés jusqu’au milieu de la cuisse , laissait libr ement floer
le cale çon de fine toile de dessous ; ses jamb es étaient défendues p ar une
bande de cuir br un g aufré et br o dé , nommé b oes vaqueras, aaché es au
bas du g enou p ar un tissu d’ar g ent. À ses talons résonnaient d’énor mes
ép er ons. Une mang a, r esplendissante d’ or , r ele vé e sur l’ép aule , g
arantissait le haut de son cor ps et sa tête était abrité e des ray ons ardents du soleil
p ar un chap e au de feutr e br un g alonné , à lar g es b ords, dont la for me était
ser ré e p ar une lar g e to quilla d’ar g ent qui en faisait deux ou tr ois fois le
tour .
Sa montur e était har naché e av e c un lux e gracieux qui en faisait r
essortir toute la b e auté . Une riche selle en cuir g aufré , g