Michel Jullien – Esquisse d’un pendu

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24 décembre 2017

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Français

Michel JullienEsquisse dun pendu
Une note de lecture par Jean-François Ponge
À quoi pouvait bien ressembler Paris au Moyen-Âge ? On pense bien sûr à Notre-Dame (Victor Hugo oblige), mais aussi à ces deux chefs-d’œuvre de l’art "supplicien" quétaient le gibet de Montfaucon et la place de Grèves. Cest ce Paris, celui du quatorzième (siècle, pas arrondissement), que nous fait découvrir Michel Jullien à travers lhistoire de Raoulet dOrléans, copiste et enlumineur de son état en son échoppe de la rue Boutebrie, en pleincœur du Quartier Latin. Armés dun lourd corpus dérudition, mêlant le langage des temps passés aux références les plus actuelles, nous voici transportés dans le quotidien dun de ces métiers dart depuis longtemps disparus, ne survivant plus quau travers de la restauration des reliques du passé. Hélas, ce qui aurait pu être un agréable voyage dans le temps savère un pensum assez indigeste, malgré les efforts de lauteur pour multiplier clins d’œil et jeux de ŵots à la ŵaŶière d’un Prévert ou dun Audiard. Comme la plupart de ces mots nous sont inconnus, sauf à posséder un Littré (le "grand", de préférence) ou avoir fait une thèse de doctorat sur les langues romanes, le divertissement se transforme vite en parcours du combattant. Reste la musique de lécriture, assez belle il est vrai. À déconseiller sur la plage, peut-être à réserver aux très longues soirées dhiver
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