OblomoffScènes de la vie russeIvan Gontcharoff1859Traduit du russe par Piotre ArtamoffTexte non intégralPréface par Charles DeulinIIIIIIIVVVIVIIVIIIIXXXIXIIXIIIXIVXVXVIXVIIOblomov : PréfaceISous l’influence des théories d’Hegel, des romans de Balzac et de George Sand, de Dickens et de Thackeray, il se forma vers 1840dans la littérature russe une école qui prit le nom d’École naturelle. Le célèbre critique Biélinsky était alors l’arbitre souverain du goûtet le dispensateur de la renommée.Il formula les principes de la nouvelle doctrine dans une œuvre importante, les Annales de la Patrie, et la rattacha à Gogol, dont lesdernières productions inclinaient vers le réalisme. Selon Biélinsky, l’art ne pouvait être que la représentation fidèle de la vie, l’artdevait avoir pour objet principal l’étude du peuple.De jeunes talents, Tourguéneff, Gontcharoff, Pisemsky, Dostoievsky, ne tardèrent pas à s’enrôler sous sa bannière, et bientôt, grâceà eux, le naturalisme succéda, sans jeter moins d’éclat, au romantisme de Pouchkine et de Lermontoff.Tourguéneff, le chef de cette pléiade, a conquis en France une grande et légitime réputation. L’auteur de Roudine et des Mémoiresd’un chasseur, qui vit la plupart du temps au milieu de nous, est aujourd’hui presque des nôtres : ses nouvelles et ses romans ne sontpas moins goûtés à Paris qu’à Saint-Pétersbourg.Chose curieuse, celui de ses rivaux qui le suit de plus près, Gontcharoff, est presque inconnu en ...
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