J’ai dans la tête un certain essaim d’oiseaux En ma possession, ils volent haut Et même au plus clair de mes nuits noires On peut entendre leurs chants.
Dans mon esprit brûle un encensoir ; Parfois éteint, parfois se consumant, Aux odeurs se mêlent des couleurs, Et mon cœur s’élève, à l’encontre du vent.
Les palpitations des oiseaux, Bien plus frêles que des roseaux, Est-ce que toi aussi parfois tu les sens ? Ils semblent d’abord légers et fébriles, Puis aux respirations saccadées, qui oscillent, Et ils s’engouffrent parfois Comme dans un trou sans fond Comme à la recherche d’une proie.
Auras-tu un jour la franchise Et la folie – ou le courage De leur ouvrir, douleur exquise, Les portes opaques de cette cage ?