Revue hebdomadaire, tome 17, 10 octobre 1908Rudyard Kiplingtraduit par Louis Fabulet et Arthur Austin-JacksonLe Chat maltaisThe Maltese CatLe Chat maltaisLE CHAT MALTAISIls avaient, tous les douze, bon motif de se montrer orgueilleux, et motif meilleurencore d’avoir le trac ; car, bien qu’ils se fussent, partie par partie, taillé la voie àtravers les tearns engagés pour le tournoi de polo, ils se rencontraient, cet après-midi-là, dans le match final, avec les Archanges. Or, les hommes des Arclangesjouaient avec une demi-douzaine de poneys par tête, et comme la partie étaitdivisée en six quarts de huit minutes chacun, c’était un poney frais à chaquereprise. Alors que le team des Skidars, même en supposant qu’il ne survînt pasd’accidents, n’était en mesure de fournir qu’un poney toutes les deux reprises, etdeux contre un, cela constitue un sérieux avantage. D’autre part, ainsi que le fitremarquer Shiraz, le syrien gris, ils se rencontraient avec le dessus du panier desponeys de polo de l’Inde Supérieure ; des poneys qui, pour le moins, avaient coûtémille roupies chacun, alors qu’il ne fallait voir en eux-mêmes qu’un lot de roquentinssans valeur, pris un peu partout, et souvent à des charrettes de campagne, par leursmaîtres, lesquels appartenaient à un régiozent pauvre mais honnête d’infanterieindigène.— L’argent, cela veut dire l’allure et le poids, déclara Sliiraz, en frottant d’un airmalheureux son nez noiret soyeux le long de sa guêtre bien ...
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