E. T. A. Hoffmann — C o n t e sL’Enchaînement des choses1821Chapitre IChapitre IIChapitre IIIChapitre IVTraduit par Henry Egmont.L’Enchaînement des choses - Ch. 1IUne racine d’arbre détermine une chute prévue dans le systèmegénéral du monde. — Mignon, le gitano de Lorca et le général Palafox.— Le Paradis s’ouvre chez le comte Walther Puck.> « Non ! dit Ludwig à son ami Euchar, c’est un être imaginaire que ce prétenducompagnon de la charmante déesse Fortune, si grossier et si balourd, qu’il a plu ausieur Tieck, lequel porte ainsi que moi le prénom de Ludwig, de représenter dansson prologue de la deuxième partie de Fortunatus, renversant les tables en faisantla roue, brisant les écritoires, et endommageant la tête et le bras du président ens’élançant dans sa voiture. Non ! il n’y a point de hasard ! Je le maintiens : tout lesystème de ce monde et de ses diverses apparitions, le macrocosme universelenfin ressemble à une vaste horloge artistement combinée, et qui s’arrêteraitimmédiatement, du moment où il serait donné à un principe étranger et aveugle dedéranger les fonctions réglées du rouage le plus minime.— Je ne sais, ami Ludwig, répliqua Euchar en souriant, comment tu t’es épris toutd’un coup de ces idées surannées de fatalité mécanique, et comment tu peuxdéfigurer à ce point la belle pensée de Gœthe touchant le fil rouge qu’il nous montreentrelacé à la trame de nos jours, et qui nous révèle dans les moments lucides oùnous l’apercevons ...
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