Enfoirées d’onomatopées Petit jeu de polices sans assurance de qualité. *** Les ouvriers bossent au-dessus de chez moi depuis 7h32. Ça commence par un seul ; le temps que l'autre descende son café. Des coups de marteau timides, timorés. Du genre à avertir doucement du bordel qui va suivre. Des coups de marteau aux accents de "chéri, lève toi", des coups qui préviennent dans l'entrée de l'arrivée de la belle doche. Tap tap tap tap tap tap... Puis les coups gagnent en assurance, l'ouvrir prend le marteau du bon coté et, tout fier de sa découverte, s'en donne à cœur joie. Acier sur Fer dans Bois. Parfois Acier sur Bois quand il merde son coup. Je tends l'oreille aux aguets de la séquence Acier sur Doigts, mais elle ne vient pas. BLAM BLAM KLONG BLAM KLONG BLAM BLAM BLAM... Le meuble s'en prend plein la gueule. J'en viens à l'entendre grincer dans ses fondements sous les coups de boutoir. Griiik Gruiiiiik Gruiiiiik Le second salaud s'y met aussi. Il pose sa tasse au sol Ponk et rejoint son collègue. BLABLAM BLABLAM BLABLAM BLABLAM... Griiik Gruiiiiik Gruiiiiik Griiik Gruiiiiik Gruiiiiik Et le premier se sent plus, ça l'excite ce con, c'est son premier jour, il veut montrer qu'il est un homme. Il te lynche le meuble qui dégueule ses esquilles sur le lino. Il jette son marteau qui lui suffit plus BOLOBLING BONG et dégaine une masse qu'il coltine aux flancs de sa victime. KRASH KRASH KRASH KRASH KRASH Et d'un coup le silence. Il me fait sursauter.
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