1 Des journées à l’att end re Il s’en va. Après avoir bu rapidement un café et englouti un fruit, il met sa veste, prend son attaché-case, ouvre la porte et sort. J’entends le bruit de la clé dans la serrure, je distingue celui du bip de la voiture, puis la portière qui claque, le moteur qui démarre. Il est parti. Pour moi, la journée commence. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire jusqu’à ce soir, moi ? Certains disent de moi que je n’ai pas la notion du temps. C’est peut être vrai, mais je suis tout de même capable de faire la différence quand il s’absente une heure ou qu’il part toute une journée. En plus, les jours où il va travailler, il rentre fatigué, souvent de mauvaise humeur et c’est à peine s’il me regarde. Je m’installe sur le divan du salon. J’aime bien être là, ça me permet de voir à la fois le jardin d’un côté et la rue de l’autre. Pour m’occuper, je regarde les gens passer dans la rue, et de temps en temps, pour varier les plaisirs, je vais regarder à travers la porte fenêtre du jardin. C’est fou ce qui s’y passer ! Il y a un couple d’oiseaux qui s’y est installé il y a peu, juste devant la fenêtre, dans le magnolia. A plusieurs reprises j’ai essayé de l’enlever, mais il est trop haut, je n’arrive pas à le faire tomber. J’ai juste réussi à faire peur à ses occupants, mais quand ils ont compris qu’ils étaient hors d’atteinte, ils sont revenus et maintenant, ils me snobent en me Lettre d’adieu et autres nouvelles, M.
Voir