Anatole FranceLe Puits de sainte ClaireCalmann-Lévy, 1900 (pp. 287-301).◄ Histoire de doña Maria d’Alvalos et duBonaparte à San Miniatoduc d’AndriaÀ Armand Genest.XIBONAPARTE À SAN MINIATOQuand, simple citoyen, soldat d’un peuple, libre.Aux bords de l’Éridan, de l’Adige et du Tibre,Foudroyant tour à tour quelques tyrans pervers,Des nations en pleurs sa main brisait les fers…Marie-Joseph Chénier (La Promenade).Napoléon, après son expédition de Livourne, se rendant à Florence, coucha à San-Miniato chez un vieil abbé Buonaparte… » (Mémorial de Sainte-Hélène, par le comte deerLas Cases, réimpression de 1823-1824, t. I page 140.)« Je fus sur le soir à San Miniato. J’y avais un vieux chanoine de parent… » (Mémoires duerdocteur F. Antommarchi, sur les derniers moments de Napoléon, 1825, t. I page 155.)Après avoir occupé Livourne et fermé ce port aux navires anglais, le général Bonaparte alla voir à Florence le grand-duc de Toscane,Ferdinand, qui, seul entre tous les princes de l’Europe, avait tenu de bonne foi ses engagements envers la République. Entémoignage d’estime et de confiance, il vint sans escorte avec son état-major. On lui montra les armes des Buonaparte sculptées surla porte d’une vieille maison. Il savait qu’une branche de sa famille avait jadis fructifié à Florence et qu’il en restait encore un dernierrejeton. C’était un chanoine de San Miniato, âgé de quatre-vingts ans. Malgré les soins dont il était pressé, il avait à cœur de luirendre ...
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