Roger Bacon, sa vie et son œuvreEmile SaissetRevue des Deux Mondes T.34, 1861Roger Bacon, sa vie son oeuvreRoger Bacon, sa vie, ses œuvres, ses doctrines, d’après des documensinédits, par M. Emile Charles, Paris 1861. — Fr. Roger Bacon, opéraquœdam hactenus inedita, London 1860.»Au siècle dernier, il y avait encore à Oxford, au-delà de la ville, dans un faubourgsitué sur l’autre bord de la rivière, une vieille tour qu’on faisait visiter aux étrangerscomme ayant autrefois servi de lieu d’étude et d’observatoire au frère Bacon, friar[1]Bacon’s study . C’est là, suivant la tradition, qu’il se retirait pour étudier le ciel et ylire le secret des choses de la terre; c’est là qu’il cherchait le grand œuvre encompagnie de son bon ami frère Thomas Bungey et d’autres nécromans et sorciersque la légende lui associe :The nigromancie thair saw i eckanone,Of Benytas, Bengo and friar Bacone, etc. Voyez le Miroir enchanté deDouglas, poète écossais de la fin du XVe siècle. .Ce fut sans doute dans le coin le plus caché de cette mystérieuse retraite que Bacon et son amifabriquèrent cette fameuse tête d’airain qui parlait et rendait des oracles. La tradition nous peint lesdeux moines interrogeant la tête miraculeuse : ils lui demandent, en véritables Anglais, un moyende ceindre leur chère Albion d’une muraille inexpugnable. La tête reste d’abord muette, puis, aumoment où les magiciens découragés se laissent distraire à d’autres soins, tout à coup la têteparle et ...
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