Une alcôve au soleil levant

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Voyagez en lisant le poème "Une alcôve au soleil levant" écrit par Victor Hugo (1802-1885) en 1865. "Une alcôve au soleil levant" de Hugo est un poème classique extrait de Les chansons des rues et des bois. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de Hugo, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Une alcôve au soleil levant".
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Publié par

Publié le

01 janvier 1865

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Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Une alcôve au soleil levant.

L'humble chambre a l'air de sourire ;
Un bouquet orne un vieux bahut ;
Cet intérieur ferait dire
Aux prêtres : Paix ! aux femmes : Chut !

Au fond une alcôve se creuse.
Personne. On n'entre ni ne sort.
Surveillance mystérieuse !
L'aube regarde : un enfant dort.

Une petite en ce coin sombre
Était là dans un berceau blanc,
Ayant je ne sais quoi dans l'ombre
De confiant et de tremblant.

Elle étreignait dans sa main calme
Un grelot d'argent qui penchait ;
L'innocence au ciel tient la palme
Et sur la terre le hochet.

Comme elle sommeille ! Elle ignore
Le bien, le mal, le cœur, les sens,
Son rêve est un sentier d'aurore
Dont les anges sont les passants.

Son bras, par instants, sans secousse,
Se déplace, charmant et pur ;
Sa respiration est douce
Comme une mouche dans l'azur.

Le regard de l'aube la couvre ;
Rien n'est auguste et triomphant
Comme cet œil de Dieu qui s'ouvre
Sur les yeux fermés de l'enfant.



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