Tu rangeais en chantant pour le repas du soir

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

Écrit par

Publié par

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Découvrez le poème "Tu rangeais en chantant pour le repas du soir" écrit par Charles GUÉRIN (1873-1907). "Tu rangeais en chantant pour le repas du soir" de GUÉRIN est un poème classique extrait de Le semeur de cendres. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
En téléchargeant le PDF du poème de GUÉRIN, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Tu rangeais en chantant pour le repas du soir".
Voir icon arrow

Publié par

Licence :

En savoir +

Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Tu rangeais en chantant pour le repas du soir

Tu rangeais en chantant pour le repas du soir
Le pain blond, du laitage et le fruit de nos treilles,
Autour d'un rayon d'or formé par les abeilles ;
Et te voici qui viens tout près de moi t'asseoir.

Il a plu ; l'air mouillé répand une odeur verte,
Le fifre d'un insecte invisible au plafond
Alterne avec le bruit que les gouttes d'eau font
Sur des feuilles au bord de la croisée ouverte.

Nous rêvons, accoudés sur la nappe, devant
Les mets simples auxquels nul de nous deux ne touche.
Nous nous taisons ; parfois tu poses sur ma bouche
Ton bras nu qui frissonne au souffle frais du vent.

La fenêtre faisant un cadre au paysage
Se peint avec les bois et l'horizon natal
Sur les flancs ronds et purs d'un vase de cristal
Dont le courbe miroir nous grossit le visage.

Là-bas, le ciel d'automne est rouge et soucieux.
Ô doux et longs instants d'amour ! Le crépuscule
Décolore déjà l'univers minuscule
Qui diaprait l'azur de la buire et nos yeux.

Ton coeur frappe à la place où ma tête s'appuie,
Nous écoutons les fruits tomber dans le jardin,
Pensifs, et tressaillant ensemble quand, soudain,
Le vent secoue un arbre encor chargé de pluie.

Alors, et bénissant le jour qui va finir,
Comme deux voyageurs, d'un regard en arrière,
Nous laissons dans l'ardeur d'une même prière
Et nos mains et nos voix et nos âmes s'unir.

Voir icon more
Alternate Text