Sur ton visage s'élance les rives qui s’immiscent en silence comme un cri lentement et cimentent les allées lancinantes de mon cœur, immense, comme une plaie, si béante que j'y vois le monde qui m'accuse et m'accoste comme un héros mais seulement, je sais que la route est longue, parsemée d'ton visage pas un seul mètre sans regard : et je sens en moi sans égard, l'envie de te voir assis-là ton corps en suspend qui serpente sans prestance entre ici et là... Œil de serpent, sur ta nuque je surveille tes sursauts mais seulement l'sais-tu ? Mais seulement l'vois-tu ?
Concernant mon manque de présence, j'accuse cette lente espérance : ton corps nu comme souvenir, la distance comme souffrance je n'en comprends ni l'absence ni le sens mais pourtant... ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Sur la mer, doucement agitée d'un soir sans ciel : un son. les vagues amères jettent sur nous un triste regard. De tes yeux, pleins de tempêtes un vent s'écrase, un bateau s'échoue sur la rive qui coule sur tes joues.
Dans la rigole qui s'annonce, De la pluie qui s'écoule, l'ombre d'un arbre.
Un canal serpente vers la lune, tandis que la fumée raconte notre rencontre, de tes lèvres rouges pleines, mes poches sans sous remplies de tes rêves,
un canal serpente dans ton corps, vers ma plume,
là-bas, dans un bar, on s'use et s'écluse près d'un port où danse l'écume
sur le sable sur tes seins, je trace un cercle fermé.