Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

Écrit par

Publié par

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Découvrez le poème "Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour" écrit par Charles GUÉRIN (1873-1907). "Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour" de GUÉRIN est un poème classique extrait de Le semeur de cendres. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
Grâce à ce document PDF sur le poème de GUÉRIN, vous pourrez faire un commentaire ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour".
Voir icon arrow

Publié par

Licence :

En savoir +

Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour

Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour,
Tu fais au ciel l'aveu sonore de ta joie,
Et ta flamme, luttant d'éclat avec le jour,
Aux quatre vents, pareille à la Chimère, ondoie !

Mais tu n'as pas plus tôt brillé de tout ton feu
Que, prompte à dévorer le sang qui t'alimente,
Tu languis, déjà sombre, et tu meurs, et qu'au lieu
Où tu brûlais tressaille une poudre fumante.

Qu'un autre, soucieux pour elle de repos,
Ou l'estimant peut-être égale en gloire à celle
Qu'un soin pieux tirait du bûcher des héros,
L'enferme dans une urne arrogante et l'y scelle !

Moi, je suivrai l'exemple heureux d'un laboureur
Qui va, portant de cendre une besace pleine
Il la lance aux sillons luisants, et son labeur
Avant d'ensemencer fertilise la plaine.

Ainsi, mon âge ardent ayant marqué sa fin
Par un flocon d'azur, là-haut, qui s'évapore,
J'en crible la poussière âcre et douce, et ma main
Dans les coeurs larges ouverts la répand, chaude encore.

Et si, tendresse, amour, douleur, révolte et foi,
Si dans mes vers un peu de l'homme se résume,
Un jour j'aurai l'orgueil d'entendre autour de moi
Des fils puissants monter de ma pauvre amertume ;

Et j'imiterai mieux alors mon paysan,
Qui, fier d'une moisson dès l'avril escomptée,
Chaque soir, visitant sa terre, au fort de l'an,
Par le bruit de ses blés a l'oreille flattée.

Voir icon more
Alternate Text