La lecture à portée de main
1
page
Français
Documents
Écrit par
Germain Nouveau
Publié par
Nora1
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
1
page
Français
Ebook
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
Publié par
Nombre de lectures
16
Langue
Français
Publié par
Nombre de lectures
16
Licence :
Langue
Français
Pendant qu'hésite encor ton pas sur la prairie,
Le pays s'est de ciel houleux enveloppé.
Tu cèdes, l'oeil levé vers la nuagerie,
A ce doux midi blême et plein d'osier coupé.
Nous avons tant suivi le mur de mousse grise
Qu'à la fin, à nos flancs qu'une douleur emplit,
Non moins bon que ton sein, tiède comme l'église,
Ce fossé s'est ouvert aussi sûr que le lit.
Dédoublement sans fin d'un typique fantôme,
Que l'or de ta prunelle était peuplé de rois !
Est-ce moi qui riais à travers ce royaume ?
Je tenais le martyre, ayant les bras en croix.
Le fleuve au loin, le ciel en deuil, l'eau de tes lèvres,
Immense trilogie amère aux coeurs noyés.
Un goût m'est revenu de nos plus forts genièvres,
Lorsque ta joue a lui, près des yeux dévoyés !
Et pourtant, oh ! pourtant, des seins de l'innocent
Et de nos doigts, sonnant, vers notre rêve éclos
Sur le ventre gentil comme un tambour qui chante,
Dianes aux désirs, et charger aux sanglots,
De ton attifement de boucles et de ganses,
Vieux Bébé, de tes cils essuyés simplement,
Et de vos piétés, et de vos manigances
Qui m'auraient bien pu rendre aussi chien que l'amant,
Il ne devait rester qu'une ironie immonde,
Une langueur des yeux détournés sans effort.
Quel bras, impitoyable aux Echappés du monde,
Te pousse à l'Est, pendant que je me sauve au Nord !