— Joseph MéryMarseilleODE ...Tout bas j’essayais quelques notes cachées,Que sur ma jeune lyre on n’aurait point cherchées ;A ces secrets accents, l’amour du sol natal,Le doux nom de la France, ont servi de signal.Mad. Amable TASTU ( C h r o n i q u e s d e F r a n c e). La fondation d’un ATHÉNÉE à Marseille est un événement ; je me suis estimé heureux que soninauguration ait eu lieu pendant mon séjour momentané dans ma ville natale : aussi ai-je regardécomme un honneur l’invitation obligeante qui m’a été faite par la Commission, de m’associer à Mrsles Président et Secrétaire pour les lectures de la séance solennelle. J’ai fait tous mes efforts pourtrouver un sujet en harmonie avec cette circonstance, mais l’Inspiration ayant fait défaut à monzèle, je me suis contenté d’ébaucher une Ode à Marseille ; chanter son pays est toujours decirconstance : d’ailleurs qu’aurais-je pu dire de spécial sur l’Athénée, en vers surtout, après lesdeux excellens Discours qui ont été si vivement applaudis, non par forme académique, mais avecenthousiasme et conviction ? JE me disais : partons, la Balancelle est prête ;Puis-je mieux récréer mes loisirs de Poète !L’Océan m’est ouvert, rien ne m’enchaîne ici :Naples n’est pas si loin ; à l’horizon de brume,Dans cinq jours, je puis voir le Vésuve qui fume,Et me baigner à Portici. POÉTIQUE séjour où la vie est si belle ;Si pleine de bonheur qu’on la croit immortelle ;Où, libre dans ses fers, le gai napolitain,Près ...
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