Les oiseaux

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Évadez-vous en lisant le poème "Les oiseaux" écrit par René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907). "Les oiseaux" de SULLY PRUDHOMME est un poème classique extrait de Stances et poèmes. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de SULLY PRUDHOMME, vous pourrez faire un commentaire ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Les oiseaux".
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Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Les oiseaux

Je rêvais dans un grand cimetière désert ;
De mon âme et des morts j'écoutais le concert,
Parmi les fleurs de l'herbe et les croix de la tombe.
Dieu veut que ce qui naît sorte de ce qui tombe.
Et l'ombre m'emplissait.

Autour de moi, nombreux,
Gais, sans avoir souci de mon front ténébreux,
Dans ce champ, lit fatal de la sieste dernière,
Des moineaux francs faisaient l'école buissonnière.
C'était l'éternité que taquine l'instant.
Ils allaient et venaient, chantant, volant, sautant,
Égratignant la mort de leurs griffes pointues,
Lissant leur bec au nez lugubre des statues,
Becquetant les tombeaux, ces grains mystérieux.
Je pris ces tapageurs ailés au sérieux ;
Je criai: -- Paix aux morts ! vous êtes des harpies.
-- Nous sommes des moineaux, me dirent ces impies.
-- Silence ! allez-vous en ! repris-je, peu clément.
Ils s'enfuirent ; j'étais le plus fort. Seulement,
Un d'eux resta derrière, et, pour toute musique,
Dressa la queue, et dit : -- Quel est ce vieux classique ?

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