Variétés historiques et littéraires, Tome IIILes Misères de la Femme mariée, où se peuvent voir les peines et tourmens qu’elle reçoit durant sa vie.Nicole Estienne Liébautvers 1587Les Misères de la Femme mariée, où se peuvent voir lespeines et tourmens qu’elle reçoit durant sa vie, mis en forme1de stances par Madame Liebault .À Paris, chez Pierre Menier, demeurant à la Porte SainctVictor. In-8.À Madame de Medine,religieuse aux Ammurez de Rouen.Madame, les hommes, en géneral, sont si divers en leurs opinions, que, parmanière de dire, chacun veut maintenir la sienne particulière avecques des raisonsbien souvent qui sont du tout alienées de raison. Les philosophes du temps passénous ont laissé à la memoire que la nature, qui est le Dieu supresme, avoit misentre mains aux hommes, pour s’en servir, certaine espèce de biens qu’ilsappelloient indifferens, c’est-à-dire qui n’apportoient ny bien ny mal aux hommes, sinon autant que les hommes les applicquoient à l’usage, fust à bien ou à mal,comme l’on peut dire de l’or, l’argent, le fer et autres metaux, et bref de touteschoses inanimées. Ainsi avons-nous en la police, tant civile que mesme enl’ecclesiastique, certaines choses qui sont indifferentes, et non pas necessaires dutout, comme, en celle-cy, nous autres, qui sommes plus zelés, ne sommes tenus decroire outre et pardessus ce qui est comprins dans les tables de la loy que Dieunous a données par le bon père Moyse, et ce que l’Eglise nous commande ...
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