Les contredits de Franc Gontier

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Évadez-vous en lisant le poème "Les contredits de Franc Gontier" écrit par François VILLON. Ce poète de France est né en 1431. "Les contredits de Franc Gontier" de VILLON est un poème classique faisant partie du recueil Le testament. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de VILLON, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Les contredits de Franc Gontier".
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Les contredits de Franc Gontier

Ballade

Sur mol duvet assis, un gras chanoine,
Lez un brasier, en chambre bien nattée,
A son côté gisant dame Sidoine
Blanche, tendre, polie et attintée,
Boire hypocras, à jour et à nuitée,
Rire, jouer, mignonner et baiser,
Et nu à nu, pour mieux des corps s'aiser,
Les vis tous deux, par un trou de mortaise :
Lors je connus que, pour deuil apaiser,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.

Se Franc Gontier et sa compagne Hélène
Eussent cette douce vie hantée,
D'oignons, civots, qui causent forte haleine
N'acontassent une bise tostée.
Tout leur maton, ne toute leur potée,
Ne prise un ail, je le dis sans noiser.
S'ils se vantent coucher sous le rosier,
Lequel vaut mieux ? Lit côtoyé de chaise ?
Ou'en dites-vous ? Faut-il à ce muser ?
Il n'est trésor que de vivre à son aise.

De gros pain bis vivent d'orge et d'avoine,
Et boivent eaue tout au long de l'année.
Tous les oiseaux d'ici en Babyloine
A tel école une seule journée
Ne me tendroient, non une matinée.
Or s'ébatte, de par Dieu, Franc Gontier,
Hélène o lui, sous le bel églantier :
Se bien leur est, cause n'ai qu'il me pèse ;
Mais quoi qu'il soit du laboureux métier,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.

Prince, juge, pour tôt nous accorder.
Quant est de moi, mais qu'à nul ne déplaise,
Petit enfant, j'ai oï recorder :
Il n'est trésor que de vivre à son aise.

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