Le soutien des empires

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

1881

Écrit par

Publié par

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

1881

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Découvrez le poème "Le soutien des empires" écrit par Victor Hugo (1802-1885) en 1881. "Le soutien des empires" de Hugo est un poème classique extrait du recueil Les quatre vents de l'esprit. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Le soutien des empires et l’imprimer depuis chez vous !
En téléchargeant le PDF du poème de Hugo, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Le soutien des empires".
Voir icon arrow

Publié par

Publié le

01 janvier 1881

Licence :

En savoir +

Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Le soutien des empires.

Puisque ce monde existe, il sied qu'on le tolère.
Sachons considérer les êtres sans colère.
Cet homme est le bourgeois du siècle où nous vivons.
Autrefois il vendait des suifs et des savons,
Maintenant il est riche ; il a prés, bois, vignobles.
Il déteste le peuple, il n'aime pas les nobles ;
Étant fils d'un portier, il trouve en ce temps-ci
Inutile qu'on soit fils des Montmorency.
Il est sévère. Il est vertueux. Il est membre,
Ayant de bons tapis sous les pieds en décembre,
Du grand parti de l'ordre et des honnêtes gens.
Il hait les amoureux et les intelligents ;
Il fait un peu l'aumône, il fait un peu l'usure ;
Il dit du progrès saint, de la liberté pure,
Du droit des nations : je ne veux pas de ça !
Il a ce gros bon sens du cher Sancho Pança
Qui laisserait mourir à l'hôpital Cervantes ;
Il admire Boileau, caresse les servantes,
Et crie, après avoir chiffonné Jeanneton,
À l'immoralité du roman feuilleton.
À la messe où sans faute il va chaque dimanche,
Il porte sous son bras Jésus doré sur tranche,
La crèche, le calvaire et le Dies illa.
— Non qu'entre nous je croie à ces bêtises-là,
Nous dit-il. — S'il y va, cela tient à sa gloire,
C'est que le peuple vil croira, le voyant croire,
C'est qu'il faut abrutir ces gens, car ils ont faim,
C'est qu'un bon Dieu quelconque est nécessaire enfin.
Là-dessus, rangez-vous, le suisse frappe, il entre,
Il étale au banc d'œuvre un majestueux ventre,
Fier de sentir qu'il prend, dans sa dévotion,
Le peuple en laisse et Dieu sous sa protection.



.

Voir icon more
Alternate Text