Jules Lefèvre-Deumier — Le ParricideLe ParricidePOÈMECùm scelus admittunt, superest constantia…Juv., sat. XIII.Il y a des caractères élevés qui portent jusque dans le crime je ne sais quoide fier et de généreux, qui laisse voir au dedans encore quelque étincelle de cefeu céleste fait pour animer les belles âmes.J.J. Rousseau, Réponse au roi de Pologne. I« Vous voyez, à l’habit qui couvre mon cilice,« Le prêtre qui console, et prépare au supplice… »- « Mon père, passez donc, » dit au saint aumônier,Le soldat qui gardait la tour du prisonnier.Il entre : du cachot, dont l’escalier s’effaceSous le lierre touffu qui rampe à sa surface,La grille, tout à coup, l’arrête, et sur ses pasS’offre le noir geôlier, qui ne sommeille pas.« Je suis un desservant du prochain monastère,« Et des pardons du ciel l’humble dépositaire ;« J’arrive de sa part… » On ouvre au confesseur,Et des portes sur lui se ferme l’épaisseur.IID’une lampe de fer les clartés défaillantes,Jetaient sur les piliers leurs teintes vacillantes,Et de là retombaient sur les yeux endormisD’un chevalier coupable, à la hache promis.Jeune, il offrait pourtant, sur sa noble figure,D’un âge anticipé la pâle flétrissure.Des fers presque aussi lourds que le poids du malheur,Sur un chevet de pierre attachaient sa douleur ;Et les eaux qui filtraient le long de la muraille,De sa honteuse couche avaient pourri la paille.IIIL’arbre, avant de tomber, vieillit dans ses rameaux ;Le vent peut d’une ...
Voir