Nikolaï NekrassovLe Gel au nez rougeTraduit du russe par F. BrouezSommaireI1 ITu me reproches encore de délaisser la poésie et de m’oublier aux distractions et2 LA MORT DUaux soins de la vie courante.PAYSAN2.1 IIVa ! je n’ai point abandonné la Muse pour les intérêts de la vie, mais Dieu sait s’il2.2 IIIn’est pas éteint le feu de poésie qui jadis brûlait en moi.2.3 IV2.4 VLe poète n’est pas un frère parmi les autres hommes et sa vie est épineuse etincertaine. Je n’ai jamais craint la calomnie, ne m’en souciant point pour mon 2.5 VI[1] 2.6 VIIcompte. Mais je savais quel cœur elle déchirait de tristesse aux heures sombres2.7 VIIIde la nuit, et sur quelle poitrine elle tombait comme du plomb et quelle vie elle2.8 IXempoisonnait. Soit, ils ont passé, sans me toucher, les orages qui menaçaient ma2.9 XItête. Mais je sais quelles pensées et quelles larmes ont détourné le trait fatal...2.10 XIID’ailleurs, les années sont venues, je suis las... Je n’ai pas été un soldat sans2.11 XIIIreproche, mais je sentais en moi des forces et j’avais une grande provision de foi.2.12 XIVMaintenant il est temps de mourir... Ce n’est plus la peine de me remettre en2.13 XVchemin pour réveiller encore des inquiétudes fatales dans le cœur qui m’aime.3 DEUXIÈMEMon ancienne ardeur est tombée, je n’écris plus volontiers... J’ai fait pour toi ma PARTIE3.1 XVIdernière chanson. Acceptes-en l’hommage. Elle ne sera pas plus gaie, elle est plus3.2 XVIItriste, au contraire, que toutes ...
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