Le fleuve

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Découvrez la fable "Le fleuve" écrite par Antoine-Vincent Arnault (1766-1834) en 1812. "Le fleuve" est une belle fable extrait du recueil Fables, Livre I et, comme toutes des fables, il s'agit d'une leçon de vie qui est dite de façon plaisante. Alors si vous voulez découvrir plus en détail cette fable, pour en étudier la tournure et la morale, vous pourrez toujours la télécharger en version PDF pour l’imprimer. Avec la fable "Le fleuve" de Antoine-Vincent Arnault, vous pourrez faire un commentaire ou bien tout simplement profiter des très beau vers ou de la prose de "Le fleuve".
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Publié par

Publié le

01 janvier 1812

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Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Le fleuve.

Fable XVII, Livre I.


Un grand fleuve parcourt le monde :
Tantôt lent, il serpente entre des prés fleuris,
Les embellit et les féconde ;
Tantôt rapide, il s'enfle, il se courrouce, il gronde,
Roulant, précipitant au milieu des débris
Son eau turbulente et profonde.
À travers les cités, les guérets, les déserts,
Il va, distribuant à mesure inégale,
Aux avides humains, dont ses bords sont couverts,
Les trésors de son urne avare et libérale ;
Ainsi, tandis que l'un, dans son repos,
Bénit la main de la nature,
Qui dans son héritage a fait passer leurs flots,
Ou les lui donne pour ceinture,
L'autre maudit le sol, dont les flancs déchirés ;
Reproduisent sans cesse et le roc et la pierre,
Indestructible digue, éternelle barrière,
Assise entre le fleuve et ses champs altérés.
Mais le plaisant de cette histoire,
C'est de voir certain compagnon,
Plongé dans l'eau jusqu'au menton ;
Plus il a bu, plus il veut boire.
Insatiable ; et dans son bain,
Cent fois moins heureux et moins sage,
Qu'un homme qui tout près, sans désir, sans dédain,
Regardant l'eau couler, n'en prend pour son usage,
Que ce qui peut tenir dans le creux de sa main.
Homme rare, sur ma parole !
Avec moi vous en conviendrez,
Mes bons amis, quand vous saurez
Que notre fleuve est le Pactole.



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