Le chêne du parc détruit

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Voyagez en lisant le poème "Le chêne du parc détruit" écrit par Victor Hugo (1802-1885) en 1865. "Le chêne du parc détruit" de Hugo est un poème classique faisant partie du recueil Les chansons des rues et des bois. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Le chêne du parc détruit et l’imprimer depuis chez vous !
Grâce à ce document PDF sur le poème de Hugo, vous pourrez faire un commentaire ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Le chêne du parc détruit".
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Publié par

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01 janvier 1865

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Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Le chêne du parc détruit.

I.

Ne me plains pas, me dit l'arbre,
Autrefois, autour de moi,
C'est vrai, tout était de marbre,
Le palais comme le roi.

Je voyais la splendeur fière
Des frontons pleins de Césars,
Et de grands chevaux de pierre
Qui se cabraient sous des chars.

J'apercevais des Hercules,
Des Hébés et des Psychés,
Dans les vagues crépuscules
Que font les rameaux penchés.

Je voyais jouer la reine ;
J'entendais les hallalis ;
Comme grand seigneur et chêne,
J'étais de tous les Marlys.

Je voyais l'alcôve auguste
Où le dauphin s'accomplit,
Leurs majestés jusqu'au buste,
Lauzun caché sous le lit.

J'ai vu les nobles broussailles ;
J'étais du royal jardin ;
J'ai vu Lachaise à Versailles
Comme Satan dans Éden.

Une grille verrouillée,
Duègne de fer, me gardait ;
Car la campagne est souillée
Par le boeuf et le baudet,

L'agriculture est abjecte,
L'herbe est vile, et vous saurez
Qu'un arbre qui se respecte
Tient à distance les prés.

Ainsi parlait sous mes voûtes
Le bon goût, sobre et direct,
J'étais loin des grandes routes
Où va le peuple, incorrect.

Le goût fermait ma clôture ;
Car c'est pour lui l'A B C
Que, dans l'art et la nature,
Tout soit derrière un fossé.



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