L’Oiseau (Lacaussade)

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Auguste Lacaussade — Les SalaziennesL’Oiseau L'astre de la nuit s'avanceDans l'azur pâle des cieux,Voici l'instant du silenceDans les bois mystérieux.La brise du ...
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Auguste LacaussadeLes Salaziennes L’Oiseau
L'astre de la nuit s'avance Dans l'azur pâle des cieux, Voici l'instant du silence Dans les bois mystérieux.
La brise du soir effeuille La fleur éclose au matin, A mes pieds glisse la feuille Qu'emporte un souffle incertain.
Au bruit de l'eau sous l'ombrage Dont la voix chante en coulant, Au murmure du feuillage Qu'agite un souffle inconstant ;
Pourquoi mêler une plainte O triste et charmant oiseau, Dont je vois l'image empreinte Dans l'azur de ce ruisseau ?
Dis-moi pourquoi tu soupire Ces mélodieux accords, Dont le bruit plaintif expire Parmi les fleurs de ces bords ?
Appelles-tu ta compagne, Lui dis-tu que le soleil Vient de fuir sous la montagne Et nous invite au sommeil ?
Au doux nid qui vous rassemble Qui s'oppose à son retour ? Vous y reveniez ensemble Au déclin de chaque jour.
Je le vois, seul en ces heures Où règne la paix des nuits, Ton coeur s'alarme et tu pleures Le veuvage et ses ennuis.
Mais si quelquefois une ombre Aux lieux qui lui furent chers, Revient avec la nuit sombre, Au bruit des tristes concerts ;
Errante aux pieds du vieux saule, Sur les gazons et les fleurs, Ta compagne se console Aux doux chants de tes douleurs.
Car une larme qui tombe, Un secret soupir de deuil, Vont consoler dans leur tombe Ceux qu'enferme le cercueil.
Il doit être doux d'entendre, Dans le calme du trépas, Une voix plaintive et tendre Pour nous soupirer tout bas ;
Et de voir, dans cet asyle
Où l'homme est enseveli, Tandis qu'un monde futile Sur nous a jeté l'oubli,
Tous ceux dont notre tendresse Avait captivé les coeurs, Répandre dans leur tristesse Des prières et des fleurs !
Quand j'aurai quitté la terre, Semblable au petit oiseau, O ma soeur, viens solitaire, Viens prier sur mon tombeau !
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