L’Homme des champsouLes Géorgiques françaisesJacques DelillePoème en quatre chants1800PréfaceChant premierChant deuxièmeChant troisièmeChant quatrièmeNotes du premier chantNotes du second chantNotes du troisième chantNotes du quatrième chantL’Homme des champs : PréfaceUn des hommes de France qui a le plus d’esprit, qui a rempli avec succès de grandes places, et qui a écrit sur divers objets avecautant d’intérêt que d’élégance, a dit, dans des considérations sur l’état de la France : « M. l’abbé Delille jouiroit de la plus hauteréputation s’il eût composé de lui-même au lieu de traduire, et s’il eût traité des sujets plus intéressans. »Il faut recevoir les éloges avec modestie, et réfuter avec calme les critiques injustes. Peut-être ma réponse à M de M…, en medisculpant des reproches qu’il me fait, pourra-t-elle établir quelques principes de goût, ou trop oubliés ou trop peu connus, et détruireun préjugé véritablement funeste à notre littérature.D’abord, pourquoi M. de M… regarde-t-il l’art d’embellir les paysages comme un sujet peu intéressant ? Il est bon de remonter un peuplus haut pour apprendre au public, et peut-être à M. de M… lui-même, la source de cette erreur ; et cette discussion peut avoir sonutilité.Il n’est que trop vrai que quelques genres privilégiés, la tragédie et la comédie, les romans, et les poësies nommées fugitives, ontlong-temps exercé presque exclusivement tous nos poëtes ; les gens du monde, de leur côté, ne se sont ...
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