Sommaire1 I. « Quoi ! le libérateur qui par degrés desserre »2 II. « Regardez-les jouer sur le sable accroupis »3 III. « Il faut boire et frapper la terre d'un pied libre ! »4 IV. En Grèce !I. « Quoi ! le libérateur qui par degrés desserre » Quoi ! le libérateur qui par degrés desserreLa double chaîne noire, ignorance et misère,Le balayeur qui jette au vent le préjugé,Quoi ! l'immense marcheur, jamais découragé,Le Progrès, qui de flamme éblouit le vulgaire,Détrône l'échafaud et musèle la guerre,Qui fait avec les mœurs des ratures aux lois,Change en romain l'étrusque, en français le gaulois,Crée et brise, sans cesse use l'un contre l'autreLes mensonges, et va, rapide et ferme apôtre,Lui, dont la chaude haleine émeut l'homme troublé,Quoi ! lui, le destructeur flamboyant, étoilé,De l'antique caverne et de l'antique geôle,Il n'a pu fondre encor la glace que d'un pôle !Quoi ! celles qui de l'âme élèvent le niveauEt qui n'ont qu'à passer pour faire un ciel nouveau,Quoi ! du pur idéal ces comètes errantes,Ces guerrières du bien, ces vastes conquérantes,Les révolutions, archanges de clarté,N'ont mis que la moitié de l'homme en liberté !L'autre est encore aux fers, et c'est la plus divine.Doux oiseaux qui chantez là-bas dans la ravine,Quand donc lèvera-t-on l'écrou du triste amour ?Ô rossignol de l'ombre, alouette du jour,Vous, gais pillards des blés, des seigles et des orges,Moineaux, vous, amoureux de l'azur, rouges-gorges,Fauvettes qui planez ...
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